L’offensive anti-EI au ralenti dans la région de Baghouz en Syrie

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis, surveillent les combats à partir d'un toit situé à Baghouz, en Syrie. KEYSTONE/AP/ANDREA ROSA sda-ats

(Keystone-ATS) Les Forces démocratiques syriennes (FDS) se préparent mardi à de nouvelles évacuations de civils et de djihadistes de l’ultime bastion du groupe Etat islamique (EI) en Syrie. Près de 3000 personnes en sont déjà sorties en moins de 48 heures.

Les FDS, soutenues par une coalition multinationale emmenée par Washington, ont ralenti depuis dimanche leur assaut contre le dernier réduit de l’EI. Cela devrait permettre aux civils, encore retenus dans la poche djihadiste, et aux combattants, qui veulent se rendre, de quitter cette enclave dans le village de Baghouz, dans la province orientale de Deir Ezzor.

Depuis dimanche seulement, « environ 3000 personnes ont été évacuées de la poche de l’EI », indiquait lundi soir un porte-parole des FDS, Mustafa Bali. « Parmi le groupe se trouvaient un grand nombre de djihadistes de l’EI qui se sont rendus », a-t-il souligné sur son compte Twitter.

Après l’évacuation de milliers de civils en plus de deux semaines, principalement des femmes et des enfants de djihadistes, les FDS avaient repris vendredi leur assaut contre les derniers combattants de l’EI. Ils ont reçu pour cela l’appui des raids aériens de la coalition.

« Il y a toujours des civils à Baghouz »

« Il y a toujours des civils à Baghouz et les FDS tentent de les libérer », a précisé lundi soir à l’AFP un responsable média des FDS sur le terrain. Il a accusé l’EI d’utiliser les civils comme « boucliers humains et de les empêcher de sortir ».

Plus de 54’000 personnes, principalement des familles de djihadistes, ont déjà quitté l’ultime réduit depuis décembre, selon l’OSDH. Parmi eux, plus de 5000 djihadistes ont été arrêtés, d’après cette source.

Si l’EI perd sa dernière poche de Baghouz, cela signerait la fin territoriale du « califat » en Syrie après sa défaite en Irak en 2017. Mais le groupe a déjà entamé sa mue en organisation clandestine. Ses combattants sont disséminés dans le désert syrien (centre) et parviennent toujours à mener des attentats meurtriers.