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La pandémie aggrave les troubles psychiques

En Suisse, la moitié des participants atteints de troubles psychiques ont signalé une aggravation de leurs symptômes. KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI sda-ats

(Keystone-ATS) Une étude mondiale à laquelle participe l’Université de Zurich éclaire sur le développement, durant la pandémie, des symptômes des personnes présentant des troubles psychiques. Deux tiers de femmes et la moitié des hommes ont signalé une aggravation de ces symptômes.

Les patients ont été particulièrement touchés par le sentiment de perte de contrôle, indique jeudi l’équipe internationale dirigée par Ali Jawaid, qui a travaillé à l’Université de Zurich par le passé.

Le manque d’interactions sociales et le mécontentement vis-à-vis des mesures prises par les gouvernements ont également joué un rôle.

La moitié des Suisses touchés

En Suisse, la moitié des participants ont signalé une aggravation de leurs symptômes. Le Canada enregistre le taux le plus élevé avec 80%. Viennent ensuite le Pakistan (72%) et les Etats-Unis (68%). La Turquie compte le plus faible pourcentage avec 29%.

Les chercheurs ont aussi identifié des comportements dont l’impact est positif. Il s’agit par exemple de partager ses inquiétudes avec ses proches, consulter les réseaux sociaux de manière modérée ou encore avoir une vision réaliste de la situation.

L’enquête en ligne a été menée ce printemps auprès de 2734 patients atteints de maladies mentales de 12 pays différents.

Nouvelles thérapies nécessaires

L’équipe a également analysé les rapports concernant 318 patients d’un cabinet américain. Il apparaît qu’environ 44% d’entre eux ont développé de nouveaux symptômes, des troubles du sommeil principalement. La moitié des patients avait besoin de nouvelles thérapies adaptées, selon l’évaluation du médecin traitant.

Des analyses suisses montrent également à quel point le stress mental de la population s’est aggravé au cours de la deuxième vague. La proportion de personnes présentant des symptômes dépressifs sévères est passé de 9% au printemps à 18% en novembre, selon une enquête menée par l’Université de Bâle. Les cliniques psychiatriques pour enfants et adolescents ont également constaté un afflux de patients hospitalisés et ambulatoires au cours de l’automne.

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