La Suisse aujourd’hui
Bonjour Suisses d'ici et d'ailleurs,
On se penche aujourd'hui sur l'avenir plutôt sombre des glaciers suisses, pour vous dire que leur disparition pourrait également faire des heureux: les producteurs d'énergie hydraulique.
Bien du plaisir,
La disparition des glaciers alpins en Suisse inquiète, mais certains pourraient en profiter: les producteurs d’électricité.
La fonte des neiges et des glaces remplissent les quelque 200 lacs artificiels et bassins d’accumulation des centrales hydroélectriques. La Suisse a ainsi un réservoir énergétique qu’elle peut utiliser lorsque les autres ressources font défaut.
En se retirant, les glaciers approvisionnent les centrales et laissent de la place à de nouveaux projets de constructions hydroélectriques, révèle mon collègue Luigi Jorio.
Seul hic: ces terrains sont souvent dans des zones naturelles protégées. Les entreprises énergétiques n’envisagent d’ailleurs pas encore d’exploiter le potentiel de la fonte des glaciers, mais elles pourraient à l’avenir profiter des effets du réchauffement climatique.
- Notre enquête sur les effets de la fonte des glaciers sur la production hydroélectrique en Suisse
- La Suisse compte près de 200 lacs artificiels et bassins d’accumulation: découvrez cette particularité en images
- Notre dossier complet sur le réchauffement climatique, avec notre série d’articles sur la disparition des glaciers et ses conséquences
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Posséder le passeport suisse ne protège pas de la discrimination. Le nom d’une personne ou sa couleur de peau peut conduire à des inégalités de traitement, selon une nouvelle étude.
Le Pôle de recherche national sur la migration et la mobilité (nccr – on the move) a constaté que les chances d’accéder à un emploi dépendent largement du pays d’origine des parents des candidats. À compétences égales, les Suisses qui présentent des caractéristiques témoignant de leurs origines migratoires doivent envoyer 30% de candidatures en plus afin d’être conviés à un entretien d’embauche.
Cette discrimination ethnique s’observe également sur le marché du logement et lors d’élections, ont observé les chercheurs. Les candidats ayant des noms de famille originaires des Balkans ou de Turquie ont moins de chances d’obtenir un appartement ou d’être élus.
- L’articleLien externe sur ce type de discriminations sur le site 20minutes.ch
- Un résumé de la rechercheLien externe du nccr – on the move sur la discrimination à l’embauche des Suisses d’origine camérounaise
- Notre article sur la discrimination envers les minorités nationales suisses que sont les Yéniches et les Sintis
Les Tessinois sont de plus en plus nombreux à s’expatrier en Italie. La plupart ont de la peine à joindre les deux bouts en vivant en Suisse.
L’association à but non-lucratif Ticino & Lavoro a interrogé 3900 personnes habitant au Tessin. 35% d’entre elles ont indiqué qu’elles envisageaient d’aller s’établir de l’autre côté de la frontière, contre 29% lors de l’enquête menée il y a deux ans.
Les Tessinois sondés réfléchissent à partir pour des raisons économiques: le coût de la vie est moins élevé en Italie, les loyers sont plus bas et il est plus facile d’acheter un bien immobilier. Un signal d’alarme qui doit être pris en compte, estime Ticino & Lavoro, d’autant que 70% des salariés interrogés ont précisé qu’ils ne parvenaient pas à économiser.
- Le résumé de l’enquête sur le site du quotidien Le TempsLien externe
- L’exemple de l’agglomération bâloise, où l’esprit transfrontalier est très présent
- Notre article sur les discours anti-frontaliers qui ne font plus recette en Suisse
- Notre dossier sur les frontaliers, migrants du quotidien
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Les élections fédérales sont dernières nous, mais la question du droit de vote des Suisses de l’étranger fait encore débat.
Alors que de nombreux témoignages nous parviennent pour dire que les enveloppes du scrutin sont arrivées trop tard, la Cinquième Suisse réclame plus que jamais l’ouverture du vote électronique aux expatriés.
Pendant ce temps, en Suisse, certains remettent carrément en cause le droit de vote des Suisses de l’étranger. L’ancien ambassadeur Paul Widmer trouve injuste que les expatriés puissent participer aux scrutins alors que les étrangers vivant en Suisse ne le peuvent souvent pas.
«Je sais bien qu’avec ces critiques je ne me ferai pas d’amis parmi les Suisses de l’étranger», reconnaît Paul Widmer. Mais je souhaite aborder ouvertement certains dysfonctionnements. La double nationalité en est un autre. Elle est injuste et viole un principe fondamental du droit. Les doubles nationaux ont plus de droits que les mono-nationaux parce qu’ils peuvent ainsi élire les gouvernements de deux pays.»
Vous trouverez mardi sur notre site la réplique de Franz Muheim, membre du Conseil des Suisses de l’étranger.
- Quelle est votre opinion? Participez à la discussion ici
- La tribune complète de Paul Widmer
- La position de l’Organisation des Suisses de l’étranger après les élections fédérales
Nous avons cherché des Suisses qui voulaient faire une différence au niveau mondial, et nous en avons trouvé dix qui tentent de rendre le monde un peu meilleur.
Écologie, immigration, nouvelles technologies, vie en société: des citoyens suisses essaient, de manière concrète, d’apporter des solutions aux problèmes du quotidien, ici et ailleurs.
Nous avons choisi dix personnalités que nous vous présentons en vidéo:
- Ulrike Pfreundt a fabriqué du corail artificiel en impression 3D afin de pouvoir l’installer dans les océans et tenter de freiner la disparition des barrières de corail.
- Pascal Brunner a développé un traitement thermique pour lutter contre l’une des plus grandes menaces qui pèsent actuellement sur les abeilles: l’acarien Varroa.
- Fabian Engel et Simon Oschwald recyclent du plastique pour en faire des prothèses bon marché, plus accessibles dans les pays du Sud.
- Vous trouverez plus de portraits ici.
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