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La version romande du Blick est en ligne

Pour Michel Jeanneret, le rédacteur en chef, c'est une chance d'arriver en Suisse romande avec l'image Blick, celle d'un journalisme puissant qui va droit au but. KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) La version francophone du Blick est en ligne depuis mardi. Pour son lancement, le site publie une interview des conseillers fédéraux Karin Keller-Sutter et Alain Berset sur le multilinguisme en Suisse. Il promet des exclusivités sur la Suisse romande.

C’était l’effervescence mardi dans la rédaction romande du Blick qui s’est installée dans les locaux de Ringier, près du pont Bessières à Lausanne: « c’est le début d’une grande aventure, lancée il y a neuf mois », raconte Michel Jeanneret, rédacteur en chef de Blich.ch/fr.

Actualité, faits divers, sport, politique et pop culture: le média romand se veut généraliste, et espère attirer les jeunes générations « qui ne sont pas friandes que de divertissement », assure Michel Jeanneret. « La moyenne d’âge de l’équipe est de 30 ans, et sans moi, qui ai 48 ans, elle serait encore plus basse », s’amuse-t-il.

Le site romand emploie 20 personnes, dont 15 journalistes. Les équipes sont réparties en trois domaines: « l’Investigative Lab » pour les enquêtes romandes, « l’Editing Lab » pour les traductions et adaptations et « le Creative Lab » pour l’élaboration de formats créatifs (vidéos, podcasts, newsletters et réseaux sociaux).

Le nouveau média vise les 700’000 visiteurs uniques par mois à fin 2022. Il va travailler avec son grand frère, le Blick alémanique, dont les contenus sont consultés chaque jour par plus d’un million d’utilisateurs. L’un des objectifs est de repérer les articles à fort potentiel et de les adapter à la sphère culturelle romande.

Aller droit au but

« Tout le monde connaît le Blick en Suisse romande. C’est une chance d’arriver avec cette image. Celle d’un journalisme puissant qui va droit au but » ajoute Michel Jeanneret, qui va diriger la rédaction avec Thomas Deléchat, baptisé « Product Owner » et chargé de distribuer au mieux les contenus produits par la rédaction romande et de créer une cohérence autour de la marque.

Une mission importante, car le Blick romand va publier environ une cinquantaine de contenus par jour, dépêches comprises. Ils devront être vus au maximum, relève le rédacteur en chef, qui ajoute que son média « va amener des histoires romandes exclusives, c’est là où nous devons nous démarquer ».

Annonceurs intéressés

Cette arrivée sur le marché romand renforce Blick en tant que marque nationale, avec 62 ans d’histoire. Les annonceurs publicitaires ne s’y sont pas trompés et les signaux sont « positifs ».

A l’interne, une réflexion est en cours pour que certains contenus du Blick en ligne deviennent payants à l’avenir. « Ce serait un Paywall très flexible, mais plutôt destiné à la Suisse alémanique au début. Nous devons d’abord construire une audience importante en Suisse romande », a confié Michel Jeanneret.

Une appli cet automne

Les équipes francophones ont déjà commencé en avril à produire des contenus pour les réseaux sociaux. L’application, qui n’a pas pu être prête pour le lancement officiel du 1er juin, est attendue d’ici octobre ou novembre.

Après Watson en mars, Blick est le deuxième site gratuit d’informations à débarquer cette année en Suisse romande. Les deux nouveaux acteurs entrent notamment en concurrence avec les sites du groupe Tamedia, 20 minutes et lematin.ch, qui ont aussi renforcé leurs équipes ces dernières semaines.

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