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Le Canada accorde l’asile à une femme ayant aidé Snowden

"Nous sommes maintenant résidentes permanentes au Canada. Maintenant, nous sommes en sécurité et libres. Je suis si reconnaissante", a déclaré Vanessa Rodel, originaire des Philippines, à la sortie du bureau des services d'immigration. KEYSTONE/AP The Canadian Press/CHRISTOPHER KATSAROV sda-ats

(Keystone-ATS) Une femme ayant aidé l’Américain Edward Snowden lors de sa cavale à Hong Kong après ses révélations sur l’agence de surveillance américaine NSA est arrivée lundi avec sa fille au Canada. Elles y ont obtenu l’asile.

Vanessa Rodel, âgée de 42 ans selon les médias, et sa fille Keana, âgée de 7 ans, sont arrivées lundi soir à l’aéroport Pearson de Toronto où elles se sont exprimées, tout sourire, devant les médias.

« Nous sommes maintenant résidentes permanentes au Canada. Maintenant, nous sommes en sécurité et libres. Je suis si reconnaissante », a déclaré Mme Rodel, originaire des Philippines, à la sortie du bureau des services d’immigration.

Mardi, mère et fille se rendront à Montréal, où elles s’installeront en tant que réfugiées parrainées par un organisme à but non lucratif. C’est l’ONG « For the refugees » qui les a accompagnées dans leur demande d’asile.

En sécurité

Mme Rodel avait caché Edward Snowden dans son appartement de Hong Kong en 2013 après les révélations de l’ancien sous-traitant de la NSA sur l’existence d’un système de surveillance mondiale des communications et d’internet, selon la chaîne de télévision publique Radio-Canada. Elle subissait depuis des pressions des autorités hongkongaises et risquait l’expulsion vers son pays d’origine, selon la même source.

« Je ne peux pas décrire les émotions que je ressens, de voir qu’elles auront un avenir, qu’elles pourront vivre en sécurité au Canada. Je suis si reconnaissant », a réagi Edward Snowden dans un entretien accordé à Radio-Canada.

« Ils m’ont ouvert leurs portes. Ils n’ont pas posé de questions, peu leur importait ce qui m’était arrivé », a-t-il poursuivi au sujet des personnes réfugiées à Hong Kong et vivant dans des situations précaires, chez qui il s’est caché alors qu’il était recherché par les autorités américaines en 2013. « Ils comprenaient ce que c’est que d’être pourchassé, traqué, de subir des représailles ».

En exil en Russie

Interrogée par la presse, la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland a déclaré qu’elle n’était « pas intervenue » dans le processus. Elle a souligné que les décisions sur les demandes d’asile dans le cadre d’un parrainage privé « ne sont pas » motivées par des considérations politiques.

Interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse, le Premier ministre canadien Justin Trudeau n’a pas souhaité commenter un « cas spécifique ».

Cinq autres personnes, de nationalité sri-lankaise, ayant également aidé Edward Snowden, sont toujours en attente de la réponse du gouvernement canadien à leur demande d’asile, selon le quotidien National Post. L’ancien sous-traitant de la NSA vit en exil en Russie. Les Etats-Unis l’ont inculpé pour espionnage et vols de secrets d’Etat.

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