Le centre islamique suisse dénonce une «campagne de diffamation»
(Keystone-ATS) Le Conseil central islamique suisse (CCIS), présidé par le biennois Nicolas Blancho, réfute les assertions des renseignements helvétiques selon lesquelles il serait financé par des «organisations salafistes» étrangères. Le CCIS dénonce une campagne de diffamation» et se réserve la possibilité d’engager des poursuites.
Selon un rapport du Service de renseignement de la Confédération (SRC) publié par la «SonntagsZeitung», certains indices montrent que le CCIS pourrait être financé en partie par de l’argent provenant d’organisations salafistes étrangères. La publication de ce rapport peut constituer une violation du secret de fonction, a estimé dimanche le Conseil central islamique dans un communiqué.
Les conclusions du SRC s’appuient sur certains «contacts et voyages» constatés par les services de renseignement. Réplique du CCIS: «le Conseil central islamique se finance en Suisse grâce aux cotisations de ses membres, à des dons et autres contributions de ‘bienfaiteurs'».
Association pas dangereuse
Toutefois, le CCIS prend connaissance avec satisfaction du fait qu’il n’est pas considéré comme dangereux. Selon la «SonntagsZeitung», la surveillance du Conseil central islamique par le SRC a ainsi été interrompue début mai.
Il y a un an, le directeur du SRC Markus Seiler avait tempéré les craintes concernant la dangerosité présumée du Conseil du centre islamique, affirmant qu'»aucun élément violent n’a été décelé pour l’heure au sein de cette association».