Des perspectives suisses en 10 langues

Le “dépeceur de Montréal” arrêté à Berlin après 10 jours de cavale

(Keystone-ATS) Après dix jours de cavale à partir du Canada, via Paris, le dépeceur canadien présumé Luka Rocco Magnotta a été arrêté lundi en Allemagne, dans un cybercafé d’un quartier populaire de Berlin. Il n’a opposé aucune résistance.

Présenté comme bisexuel, ancien prostitué et acteur porno raté, ce Canadien de 29 ans est soupçonné d’avoir tué et dépecé un homme à Montréal avant de poster une vidéo de son crime sur internet. Il doit être présenté mardi au Parquet général fédéral avant une éventuelle extradition.

Luka Rocco Magnotta, également connu sous les noms d’Eric Clinton Newman ou de Vladimir Romanov, est accusé de meurtre prémédité et d’outrage à cadavre. Il aurait perpétré cet assassinat dans la nuit du 24 au 25 mai, avant de partir pour la France le 26 mai.

“Canadian Psycho”

Les médias canadiens l’ont surnommé “Canadian Psycho”, car une vidéo publiée sur internet qui montre le meurtre à l’aide d’un pic à glace d’un homme ligoté, puis le dépeçage de son corps, est accompagnée par une chanson du film “American Psycho”.

Des morceaux du corps de sa victime avaient été envoyés par la poste à des partis politiques canadiens. Les enquêteurs français ont ensuite acquis la certitude qu’il était ou avait été à Paris et dans la région parisienne “au moins depuis vendredi”, selon une source proche de l’enquête.

Relation avec la victime

Et la police française était parvenue à retracer une partie de son parcours ces derniers jours et étudiait l’éventualité d’une fuite en car. Les policiers avaient également établi que le téléphone portable de Luka Rocco Magnotta avait été repéré samedi, grâce à une borne relais, dans l’est parisien.

Sa victime est un étudiant chinois, Jun Lin, 32 ans, originaire de Wuhan, dans la province du Hubei (centre de la Chine), avec qui, selon la police canadienne, il semblait avoir une relation sexuelle. Le meurtrier était omniprésent sur internet, notamment sur Facebook, Twitter, ou Youtube, montrant des penchants morbides.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision