Le ministre japonais Taro Aso nie manipuler le cours des monnaies

(Keystone-ATS) Le ministre japonais des Finances, Taro Aso, a rejeté vendredi les accusations de manipulation des cours des monnaies. Celles-ci ont été formulées en Europe après la publication par le gouvernement nippon et la banque centrale du Japon d’une déclaration conjointe sur la politique monétaire.

«Les critiques sur la manipulation des cours des monnaies sont totalement infondées», a-t-il déclaré. Le ministre répond indirectement à la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a fait part jeudi à Davos (GR) de sa «préoccupation» à l’égard de la nouvelle politique monétaire du Japon.

Le repli actuel du yen dure depuis quelques semaines. Le gardien des deniers publics nippons a expliqué qu’il s’agissait «clairement» d’un «ajustement après l’ascension unilatérale» qui s’était produite auparavant et avait porté le yen à des sommets inédits en 2011 et 2012.

Taux de change

Devant un parterre d’hommes d’affaires et de responsables politiques réunis au 43e Forum économique mondial (WEF) de Davos, Mme Merkel a expliqué qu’il y avait au sein du G20 «davantage de conscience» sur la question des «manipulations des taux de change».

Le premier ministre nippon, Shinzo Abe, nommé le 26 décembre, et son bras droit et ministre des Finances Aso ont fait depuis le siège de la banque centrale du Japon (BoJ) pour qu’elle consente à prendre des mesures plus drastiques. Elles devraient mettre fin aux deux maux dont souffre l’économie nippone: une baisse continue des prix, et la cherté du yen qui pénalise les entreprises japonaises sur les marchés extérieurs.

La BoJ, statutairement indépendante, a décidé mardi de répondre aux attentes pressantes de l’exécutif en signant un accord avec le gouvernement. Celui-ci précise un objectif d’inflation de 2% et annonce pour janvier 2014 un nouveau dispositif d’achats d’actifs financiers pour inonder le marché de liquidités.