Le plan d’austérité définitivement accepté par le parlement grec
(Keystone-ATS) Le Parlement grec a adopté jeudi la loi d’application du nouveau plan-cadre grec d’austérité, qui va permettre d’installer quatre ans d’austérité supplémentaires en Grèce. Ce vote ouvre la voie à l’approbation d’une nouvelle série d’aides financières.
Une majorité de 155 députés sur les 296 présents se sont prononcés en faveur du principe de la loi d’application du plan-cadre draconien adopté mercredi, qui propose de réaliser 28,4 milliards d’euros d’économies budgétaires en quatre ans et d’engager pour 50 milliards de privatisations d’ici 2015. 136 députés ont voté contre et cinq ont voté blanc.
Avec ce deuxième vote, le Parlement grec a rempli les conditions nécessaires à un déblocage d’argent frais permettant à Athènes d’éviter la faillite, ont estimé immédiatement après le vote le président permanent de l’UE, Herman Van Rompuy, et celui de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Enormes incertitudes
Néanmoins, des incertitudes énormes demeurent en ce qui concerne la mise sur pied du paquet d’aide supplémentaire nécessaire à la Grèce pour couvrir ses besoins durant l’année 2012, notamment sur l’implication des créanciers privés et sur le montant de garanties qui seraient demandées à Athènes.
Jeudi, les principales banques allemandes ont fait l’ébauche d’un geste envers la Grèce. Elle se sont engagées à prolonger une partie de leurs crédits d’ici 2014 selon des modalités encore à définir, a annoncé le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble.
Bouclage policier à Athènes
En Grèce jeudi, les rues d’Athènes restaient soumises à un asphyxiant bouclage policier après les affrontements de la veille entre groupes de jeunes cagoulés et forces de l’ordre, qui ont envoyé près de 200 personnes à l’hôpital.
Dans le reste du continent, de Lisbonne à Londres en passant par Varsovie, les autres pays européens étaient également plongés jeudi en plein dans la crise des dettes publiques qui menace l’existence même de la zone euro.