Le premier rédacteur en chef du titre Eric Hoesli dit ses craintes

(Keystone-ATS) Rédacteur en chef du «Temps» à la naissance du titre en 1998, Eric Hoesli craint que le quotidien romand ne perde son identité avec la mise en commun de sa rédaction avec celles du mensuel «Edelweiss» et de «L’Hebdo». Pour M. Hoesli, le projet présenté par Ringier ne vise qu’à faire des économies.

«Ce plan n’a qu’une seule finalité: faire des économies en disant le moins possible ce que l’on va faire par souci de diplomatie», affirme Eric Hoesli dans une interview sur le site internet de «La Liberté». Il lui semble que l’objectif consiste à retrouver les 9,2 millions investis par les actionnaires pour le rachat du journal.

Selon le journaliste romand, la directrice du «temps» Valérie Boagno et le rédacteur en chef Pierre Veya ont refusé de s’associer au plan de Ringier parce qu’ils considèrent qu’il n’est pas réaliste et qu’il met en danger le titre.

Connaissant ces deux professionnels, Eric Hoesli ne pense pas qu’ils ont pris à la légère une décision aussi grave que celle de quitter «Le Temps». Eric Hoesli, qui a été rédacteur en chef de l'»Hebdo», a démissionné cet été de la direction éditoriale des publications romandes de Tamedia.