Les actionnaires d’AFG donnent leur aval à la fusion avec Looser
(Keystone-ATS) La fusion entre AFG Arbonia-Forster et Looser Holding franchit une première étape. Réunis mardi en assemblée générale extraordinaire, les actionnaires d’AFG ont avalisé toutes les propositions liées à l’union des deux groupes thurgoviens de tradition.
Les propriétaires du groupe sis à Arbon ont notamment validé la création d’un capital autorisé à hauteur de plus de 87,81 millions de francs en vue de la fusion avec Looser Holding, via l’émission d’un maximum de 20’908’250 actions, indique AFG dans un communiqué. Ils ont également approuvé trois autres propositions du conseil d’administration liées à cette union.
Après les actionnaires d’AFG, ceux du voisin Looser sont appelés à se prononcer sur la fusion jeudi. Le conseil d’administration leur soumettra notamment l’abandon de la clause de restriction de transfert des actions. Ils devront également donner leur aval à la cession du segment Revêtements.
Annoncé pour rappel à mi-septembre, le mariage avec AFG, qui doit donner naissance au groupe Arbonia, devrait être achevé avant la fin de l’année. Dans le cadre de l’opération, l’équipementier pour le bâtiment s’est déjà emparé de 53,4% du capital-actions de Looser, soit les titres détenus par les familles Looser et Stocker-Looser (48,75%) et par la direction.
Grosses ambitions
AFG propose aux autres actionnaires de Looser d’acquérir d’ici au 10 novembre leurs actions en échange de 5,5 titres AFG pour chaque action et 23 francs en espèces. L’offre d’achat et d’échange amicale d’AFG, qui valorise Looser à 511 millions de francs, a été lancée le 14 octobre.
Arbonia ambitionne de devenir l’un des leaders en Europe centrale dans le secteur des portes et des fenêtres ainsi que dans le domaine du chauffage. Les deux groupes thurgoviens se complètent bien, tant à l’échelon géographique que des gammes de produits.
Entièrement axé sur le bâtiment, AFG compte trois divisions, à savoir Techniques du bâtiment (chauffage, aération, traitement de l’air et sanitaires), Enveloppe du bâtiment (fenêtres et portes extérieures) et Sécurité du bâtiment (profilé, portes spéciales). Looser affiche un portefeuille d’activités plus diversifié.
L’entreprise actuellement aussi composée de trois divisions produit également des portes, mais aussi des laques et autres revêtements de surface. Looser est également actif dans le secteur des grues légères et du matériel de chantier ainsi que la location de roulottes, de toilettes publiques et de conteneurs avec sa filiale Condecta.
Revenus de 1,4 milliard
En considérant un marché stable à court terme, les deux groupes comptent dégager ensemble un chiffre d’affaires annuel de près de 1,4 milliard de francs. Le bénéfice opérationnel (niveau EBITDA) est attendu à au moins 150 millions.
Arbonia comptera 8400 employés, dont un quart en Suisse. La fusion ne coûtera qu’entre cinq et dix suppressions d’emplois, selon Alexander von Witzleben, l’actuel patron d’AFG et futur directeur général du groupe. «La transaction ne vise pas à fusionner des sites et à procéder à des licenciements», avait-t-il précisé il y a quelques semaines.
AFG emploie actuellement 6200 collaborateurs, principalement en Suisse, Allemagne, République tchèque, Pologne, Slovaquie et Italie. Looser en compte pour sa part 2200, répartis au sein de 16 sociétés en Europe, en Asie et aux Etats-Unis. L’entreprise verra toutefois son effectif se réduire de 500 postes avec la vente avant la fin de l’année du segment des revêtements.
Synergies en vue
Les synergies tirées de la fusion portent sur 10 millions de francs par an dès 2018 et au moins 15 millions à partir de 2020. Le bénéfice par action devrait gagner 20% par an de 2017 à 2020, en intégrant le rachat désormais avalisé de Koralle, société allemande active dans les parois de douche reprise au st-gallois Geberit.
Une fois la transaction sous toit, les actuels actionnaires de Looser détiendront quelque 31% d’Arbonia. Les actionnaires familiaux historiques sont pour leur part encore soumis à une clause dite de lock-up, qui les empêche de vendre les 14,7% qu’ils posséderont dans la nouvelle entité jusqu’à mi-septembre 2017.