
Les Jurassiens refusent l’autonomie de l’Office des véhicules
(Keystone-ATS) Les Jurassiens n’ont pas voulu d’une autonomisation de l’Office des véhicules (OVJ). Ils ont désavoué le gouvernement et les partis de droite en rejetant dimanche par 64,8% des votants le changement de statut de ce service.
Les citoyens ont donc été sensibles aux arguments de la gauche qui dénonçait une première étape vers la privatisation de ce service de l’Etat. Au cours de la campagne, les opposants à ce projet ont fait part de leur crainte de voir la nouvelle forme juridique échapper totalement au contrôle du Parlement.
A l’origine du lancement du référendum, le Parti socialiste (PS) estimait qu’une autonomisation constituait une perte de pouvoir démocratique dans la gestion des affaires de l’Etat. Il craignait que cette réforme ne soit le préalable à d’autres formes d’externalisation de prestations de l’Etat.
La modification de la loi sur l’Office des véhicules a été refusée par 18’028 voix contre 9812. La participation s’est élevée à 51%.
Revers pour les autorités
Les partisans de ce changement de statut n’avaient pourtant pas ménagé leurs efforts en expliquant que cette réforme n’aurait entraîné ni réduction du personnel ni baisse des salaires. L’OVJ aurait géré son budget, ses investissements et son personnel.
Cette autonomisation aurait dû conférer un gain d’efficacité à un service des automobiles confronté à toujours davantage de travail en raison de l’augmentation du parc véhicule.
Pas une privatisation
Le gouvernement a répété que cette transformation en établissement autonome de droit public ne constituait pas une privatisation ou même un pas dans cette direction. Il en aurait exercé la surveillance comme c’est le cas pour l’établissement d’assurance immobilière.
Cette forme juridique existe déjà dans les cantons de Fribourg et de Neuchâtel. Il s’agit d’un contrat de prestations conclu entre un établissement cantonal de droit public et le gouvernement.