
Les syndicats des enseignants inquiets des mesures d’austérité

Les syndicats des enseignants se sont montrés très inquiets des mesures d'austérité qui vont toucher l'école vaudoise, le jour même de la traditionnelle conférence de presse de la rentrée scolaire du ministre de la formation Frédéric Borloz. Ils regrettent notamment un manque d'information.
(Keystone-ATS) «L’année scolaire qui commence sera chaude, et pas uniquement à cause de la canicule», écrit le SSP-Vaud (enseignement). «En avril dernier, le Conseil d’Etat a annoncé des mesures d’assainissement, soit 79 millions de francs de coupes immédiates pour 2025, dont 13,5 millions pour le Département de l’enseignement et de la formation (DEF). Et ce n’est que le début car, pour 2026, le Conseil d’Etat devra économiser 330 à 400 millions», avertit le syndicat.
Dans son communiqué, il s’inquiète du peu d’information sur les efforts supplémentaires à fournir l’an prochain «dans un contexte où l’école manque déjà de ressources». Gymnases sous pression, maturité en quatre ans «au prix du saccage du secondaire I et d’une sélection accrue des élèves» ainsi que les mauvaises conditions pour les enseignantes de 1-2P sont particulièrement pointés du doigt.
Même préoccupations pour la Société pédagogique vaudoise (SPV). «Ses revendications, notamment un renforcement d’encadrement dans les classes 1-2P ainsi que des procédures simplifiées pour la mise en place de mesures urgentes afin d’accompagner des élèves, doivent être la priorité pour l’école vaudoise», écrit-elle dans un communiqué.
«Les besoins du terrain sont clairs. Il appartient maintenant aux décideurs de répondre avec des moyens et des choix politiques à la hauteur des enjeux», affirme Gregory Durand, président de la SPV, cité dans le communiqué.
Dans une résolution adoptée en assemblée des délégués et adressée aux services de M. Borloz, la SPV demande un plan d’action avec des mesures concrètes pour gérer les élèves au comportement inadéquat et pour accompagner les élèves décrocheurs.
Autre réaction, celle du Parti socialiste vaudois. Il s’inquiète notamment de la coupe budgétaire de 24 millions de francs à l’Université de Lausanne (UNIL). Cette décision aura de lourdes conséquences sur la qualité de l’enseignement et sur les conditions de travail du personnel de l’institution, estime-t-il.