Marine Le Pen justifie la torture pour certains cas
(Keystone-ATS) La dirigeante de l’extrême droite française, Marine Le Pen, réagissant sur le rapport américain sur les sévices de la CIA, a estimé mercredi qu’il pouvait être « utile » d’avoir recours à la torture dans les affaires terroristes.
Interrogée par BFMTV et RMC sur le rapport américain détaillant les tortures de la CIA à des suspects de terrorisme, l’eurodéputée a déclaré : « moi, je ne condamne pas ». « Sur ces sujets-là, il est assez facile de venir sur un plateau de télévision pour dire : ‘hou la la ! c’est mal' », a lancé Mme Le Pen.
« Moi je crois que les gens qui s’occupent de terroristes et accessoirement de leur tirer des informations » qui « permettent de sauver des vies civiles, sont des gens qui sont responsables », a fait valoir la présidente du parti d’extrême droite.
Ce recours à la torture, insiste-t-on, peut-il être excusable parfois ? « Il peut y avoir des cas, permettez-moi de vous dire, quand une bombe – tictac tictac tictac – doit exploser dans une heure ou deux et accessoirement peut faire 200 ou 300 victimes civiles, où il est utile de faire parler la personne ».
Même sous la torture? « Avec les moyens qu’on peut », a répondu Marine Le Pen.
Marine Le Pen, 46 ans, est à la tête du Front national (FN) fondé en 1972 par son père Jean-Marie Le Pen, 86 ans, lui-même accusé d’avoir pratiqué la torture pendant la guerre d’Algérie alors qu’il était officier parachutiste dans l’armée française, accusations qu’il nie.