
Mort de l’écrivain brésilien Rubem Fonseca à 94 ans

(Keystone-ATS) L’écrivain brésilien Rubem Fonseca est mort mercredi d’un infarctus, a annoncé sa famille. Il avait 94 ans.
« Cela a été un infarctus. Il était chez lui, il s’est senti mal, on l’a emmené à l’hôpital (…) Il s’est évanoui pendant le trajet, ils ont tenté de le réanimer, mais il n’a pas survécu », a témoigné son gendre Pedro Correa do Lago au portail brésilien d’informations UOL.
Né de parents portugais le 11 mai 1925 à Juiz e Fora, dans l’Etat du Minas Gerais, Rubem Fonseca était romancier, nouvelliste, scénariste et critique de cinéma.
Son style cru, sec, érotique, dépeignant la vie dans les bas-fonds urbains, lui a valu de subir à plusieurs reprises la censure pendant la dictature (1964-1985). Son premier roman, « Le cas Morel » (1973), qui compte des scènes de violences et de sexe, avait été confisqué par la police, ainsi que plusieurs de ses nouvelles.
L’écrivain, qui a vécu à Rio de Janeiro depuis son enfance, a d’abord suivi des études de droit, avant d’entrer dans la police et de devenir commissaire en 1952, ce qui a influencé son oeuvre. Le roman « Agosto » (1990), publié en français sous le titre « Un été brésilien », est considéré comme une de ses oeuvres majeures.
L’écrivain, qui n’aimait pas donner d’interviews, a été lauréat du prix Camoes en 2003, le plus important prix en langue portugaise, et du prix brésilien Machado de Assis en 2015 pour l’ensemble de son oeuvre.