Nigérian mort en 2010: la seconde autopsie confirme la première
(Keystone-ATS) La seconde autopsie du Nigérian décédé l’an dernier à l’aéroport de Zurich avant son renvoi forcé confirme la première. L’homme souffrait d’une grave maladie cardiaque. Le Ministère public zurichois entend désormais classer l’affaire.
Le rapport du directeur de l’institut médico-légal de l’Université de Giessen (D) ne diffère pratiquement pas des conclusions de l’institut médico-légal zurichois, contestées par la famille du défunt. La seule nuance entre les deux réside dans le type de maladie cardiaque diagnostiqué.
Selon le chercheur allemand, le requérant d’asile nigérian de 29 ans, destiné à être expulsé de force en mars 2010, souffrait d’une maladie proche de celle détectée lors de la première autopsie. Il a peut-être même cumulé ces deux maladies, rapporte mercredi le Ministère public zurichois.
Grève de la faim pas déterminante
La grève de la faim qu’avait entamé le malheureux n’a en outre pas été un facteur déterminant. Une autre situation stressante, au quotidien, aurait tout aussi bien pu causer les troubles du rythme cardiaque qui ont entraîné l’arrêt cardiaque du ressortissant nigérian. Inversement, les circonstances du renvoi et le ligotage de force de ce dernier n’ont pas à eux seuls entraîné sa mort.
Les faits remontent au 17 mars 2010. Le requérant d’asile frappé d’expulsion a succombé à un malaise peu après avoir été ligoté sur une chaise avant son embarquement dans un vol spécial à l’aéroport de Zurich.
L’avocat et AI contestent
Amnesty International (AI) et l’avocat de la famille du défunt, Viktor Györffy, mettent en doute tant les conclusions de la première que celles de la deuxième autopsie. Selon un cardiologue mandaté par l’avocat, la détection de la maladie cardiaque comme cause première de la mort n’est que pure spéculation, rapporte M. Györffy à l’ats.
Par ailleurs, les experts ont refusé de se prononcer sur la nature des tentatives de réanimation, élément important sur le plan pénal, estime l’avocat.
