Pas de fusion des hôpitaux publics de Bâle-Ville et Bâle-Campagne

(Keystone-ATS) Le projet de fusion des hôpitaux publics de Bâle-Ville et Bâle-Campagne a capoté. Bâle-Ville l’a refusé alors que Bâle-Campagne l’a accepté. Il fallait que les deux cantons disent oui pour qu’il se concrétise, ce qui aurait été une première suisse.
Les citoyens de Bâle-Ville ont dit non à la fusion par 55,9 %, alors que ceux de Bâle-Campagne ont dit oui par 66,6 %. La participation a atteint 48,8 % à Bâle-Ville et 37,5 % à Bâle-Campagne. Ce dernier a aussi accepté à 69,7 % une modification législative relative à la fusion, mais qui restera sans suite après le refus du projet.
Les citoyens bâlois ont en revanche nettement approuvé un renforcement de la collaboration entre les établissement publics des deux cantons. Il y a eu 67,3 % de oui à Bâle-Ville et 77 % à Bâle-Campagne.
Regroupement
Le projet de fusion prévoyait de regrouper l’Hôpital universitaire de Bâle-Ville (USB) avec l’Hôpital de Bâle-Campagne (KSBL), qui compte quatre hôpitaux à Liestal, Bottmingen, Laufon et Binningen, pour former « l’Hôpital universitaire de Nord-Ouest SA ». L’objectif était de faire face à la hausse constante et rapide des coûts hospitaliers.
Aucun établissement concerné par la fusion n’aurait été fermé, mais il y aurait eu une nouvelle répartition des tâches entre les différents hôpitaux. L’hôpital de Binningen aurait été transformé en centre orthopédique ambulatoire et 150 des 300 lits auraient été supprimés.
Crainte des syndicats
Sur les 5500 emplois (6100 employés) à l’USB et 2800 (3500 employés) au KSBL, 400 auraient été supprimés. Les syndicats craignaient jusqu’à 600 suppressions d’emplois.
A Bâle-Campagne, les Vert’libéraux et le PLR s’opposaient à la fusion, alors que les Verts et et le PS recommandaient de l’approuver. A Bâle-Ville, les partis bourgeois, dont le PLR, ont milité pour le oui, alors que la gauche n’y était pas favorable.