
Pas de synergies possibles avec la 3e correction du Rhône

(Keystone-ATS) L’enfouissement de la ligne à très haute tension Chamoson-Chippis est techniquement possible, mais les meilleures solutions ne sont pas le long du Rhône: c’est ce que démontrent des études lancées par le canton du Valais.
Le canton du Valais a mandaté deux bureaux pour étudier les synergies possibles entre le projet de ligne à très haute tension (LTHT) Chamoson-Chippis et la 3e correction du Rhône. Les résultats montrent que l’enterrement de la LTHT est techniquement possible, que ce soit le long du Rhône ou dans d’autres sites. Les coûts seraient cependant dix fois supérieurs à ceux d’une ligne aérienne.
Le long du Rhône, il n’est toutefois pas acceptable d’enterrer la ligne à une profondeur de 1,5 mètre, comme c’est généralement le cas. «Le rayonnement serait de 30 microteslas alors que la valeur admise par la législation et le principe de précaution pour une zone de détente et de loisirs est de 1 microtesla», a indiqué jeudi à l’ats Tony Arborino, chef du projet de la 3e correction du Rhône.
Pour mémoire, la 3e correction du Rhône prévoit une nouvelle articulation de la ville de Sion autour du fleuve, avec des quais, des espaces naturels et de loisirs. Les personnes qui en profiteront ne doivent pas être soumises à des rayonnements hors norme.
Explosion des coûts
Pour limiter les ondes électromagnétiques sur la digue du Rhône, il faudrait enfouir la ligne à une dizaine de mètres de profondeur. De quoi faire exploser les coûts.
Les meilleurs tracés d’enfouissement de la THT se situent donc au pied des coteaux ou dans la plaine. Le canton a transmis les différentes variantes envisageables à Swissgrid, porteur du projet de la ligne. Elles seront vraisemblablement prises en compte dans les prochaines décisions du Tribunal administratif fédéral (TAF) dans ce dossier.
La ligne THT entre Chamoson et Chippis suscite la controverse depuis de nombreuses années. Le bras de fer oppose Swissgrid aux partisans d’une ligne enterrée.