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Perrin: l’UDC ne communique pas le nom de successeurs potentiels

(Keystone-ATS) Yvan Perrin démissionne du gouvernement neuchâtelois avec effet immédiat après son nouvel épisode d’épuisement. Le siège laissé vacant par Yvan Perrin au Conseil d’Etat neuchâtelois revient clairement à l’UDC, selon les dirigeants de la section cantonale du parti. Tant le Parti socialiste que les Verts ne présenteront pas de candidats à l’élection complémentaire.

L’élu UDC a annoncé « avec regret » son retrait, selon les extraits de sa missive lue par le président du Conseil d’Etat Alain Ribaux. « Il m’incombe de m’en aller », écrit-il, jugeant qu’il ne peut plus assumer sa tâche avec toute la rigueur requise.

Le gouvernement a souhaité à M. Perrin de retrouver la sérénité et lui a adressé ses meilleurs voeux pour un prompt rétablissement, soulignant que le conseiller d’Etat UDC de 47 ans, élu en mai 2013, avait toujours été un collègue loyal et collégial.

Il a ajouté que cette annonce levait une double inquiétude au sein du Conseil d’Etat: le danger que représentait la situation pour la santé d’Yvan Perrin, et à plus long terme, le danger pour le fonctionnement du gouvernement.

Siège vacant

Le gouvernement ne prévoit pas un impact négatif sur l’élan qu’il veut donner au canton. Alain Ribaux a rappelé que les tâches ont été redistribuées vendredi.

Le Conseil d’Etat sera amputé d’un membre pendant quelques mois. L’élection complémentaire sera probablement fixée au 28 septembre avec un délai au 11 août pour le dépôt des candidatures. Elle pourrait être tacite si personne ne conteste le siège UDC. La plupart des partis indiquent ne pas vouloir le faire, tandis que le PLR et les Vert’libéraux réservent encore leur décision.

Le siège revient clairement à l’UDC, selon les dirigeants de la section cantonale du parti. Ceux-ci n’ont pas souhaité communiquer quelles personnes sont envisagées pour reprendre le flambeau.

Le président de l’UDC neuchâteloise, Hughes Chantraine, a précisé ne pas être candidat.

Il a également voulu rendre « un vibrant hommage » à Yvan Perrin au vu de sa carrière politique « exceptionnelle » et de ce qu’il a fait pour le canton de Neuchâtel.

Légitimité reconnue

Jusqu’à présent, les autres partis, PLR en tête, ont reconnu la légitimité du siège UDC au gouvernement, a-t-il rappelé. L’UDC, avec vingt députés au Grand Conseil et un élu au gouvernement, verrait d’un mauvais oeil un changement à cet égard.

De son côté, le Parti socialiste neuchâtelois ne revendiquera pas le siège d’Yvan Perrin même si la décision finale doit être prise à l’assemblée. « Je vois mal comment nous pourrions revendiquer un 4e siège au Conseil d’Etat », a-t-il également ajouté.

Même analyse des Verts neuchâtelois. « Nous ne revendiquerons pas le siège de l’UDC », a indiqué leur présidente, pour qui la démission d’Yvan Perrin ne constitue pas une surprise. Les Verts pourraient seulement entrer dans la course si les candidats en lice ne leur paraissaient pas compétents.

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