Swiss remplace les sondes de vitesse de ses A330

La compagnie aérienne Swiss, qui fait partie du groupe Lufthansa, a annoncé mardi qu'elle allait remplacer les sondes de vitesse «Pitot» sur ses huit Airbus A330. Ces équipements ont été mis en cause dans l'accident du long-courrier d'Air France entre Rio et Paris le 1er juin.

Cette mesure a été prise volontairement, a annoncé mardi le porte-parole de Swiss, Franco Gullotti. Ni le constructeur Airbus ni l’agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) n’ont exigé des compagnies aériennes qu’elles remplacent les sondes mises en cause.

Swiss utilise ces appareils de mesure depuis dix ans. Pour l’heure, un seul incident a été signalé. Il s’était produit en 2007, par temps d’orage. Swiss et Airbus ont étudié ce cas et sont parvenus à la conclusion qu’il s’agissait d’un incident isolé. Les autres longs-courriers de Swiss de type A330 et A340 n’utilisent pas les mêmes sondes «Pitot», a précisé le porte-parole de la compagnie helvétique.

Sous la pression syndicale, Air France a également annoncé mardi vouloir changer dans les prochains jours les sondes de vitesse de tous ses A330/A340. Les premiers éléments de l’enquête du crash de l’A330 dans l’Atlantique se sont en effet concentrés sur le mauvais fonctionnement des capteurs de vitesse ou sondes «Pitot».

Au milieu de l’Atlantique, à 1150 km des côtes brésiliennes, les recherches continuent pour tenter de retrouver des corps et des débris de l’avion. Entre samedi et lundi soir, 24 corps ont été repêchés. La dérive de l’avion, des sièges, des masques à oxygène, des objets personnels tels un sac à dos et une mallette, ont été collectés. Le crash du vol AF447 a fait 228 victimes, dont trois Suisses, et non 6 comme indiqué dans un premier temps.

swissinfo.ch et les agences

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