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Sept policiers tués dans un attentat à Diyarbakir

(Keystone-ATS) Un attentat à la voiture piégée a fait sept morts, tous des policiers, et 27 blessés jeudi à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, a-t-on appris de sources proches des services de sécurité. L’attaque est survenue à la veille d’une visite du Premier ministre.

L’explosion s’est produite au passage d’un minibus des forces de l’ordre dans une rue très fréquentée, a-t-on précisé. De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux. « Cela montre une fois de plus l’affreux visage du terrorisme. La détermination de nos services de sécurité va y mettre fin », a promis le président Recep Tayyip Erdogan, qui assiste à un sommet sur la sécurité nucléaire à Washington. Aucune revendication n’a été formulée.

Les forces de sécurité turques mènent depuis plusieurs mois des opérations d’envergure contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans plusieurs quartiers de Diyarbakir et dans le sud-est anatolien en général, où le PKK a lancé un « soulèvement » dans les zones urbaines.

Attentats en cascade

La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d’alerte renforcée en raison d’une série inédite d’attaques attribuées aux djihadistes de l’Etat islamique (EI) ou liées à la reprise du conflit kurde.

La dernière en date, un attentat-suicide attribué à l’EI par les autorités turques, a frappé le coeur d’Istanbul le 19 mars dernier sur l’avenue commerçante Istiklal, tuant quatre touristes étrangers et blessant au total une trentaine de personnes.

Cet attentat à Istanbul est intervenu six jours après celui à la voiture piégée dans le centre d’Ankara qui a tué, lui, 35 personnes et a été revendiqué par un groupe radical kurde proche du PKK.

Erdogan veut « détruire » le PKK

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, le conflit kurde a repris de plus belle l’été dernier. Des affrontements opposent régulièrement les forces de sécurité aux rebelles du PKK dans plusieurs villes du sud-est anatolien placées sous couvre-feu. Ces heurts ont fait de nombreuses victimes dans les deux camps et déjà tué des dizaines de civils.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affiché à plusieurs reprises sa volonté ferme de « détruire » le PKK, dont les bases arrières, situées dans le nord de l’Irak, sont régulièrement pilonnées par l’aviation turque.

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