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Deux morts en Haïti suite à des heurts avec des casques bleus

Ce contenu a été publié le 16 novembre 2010 - 04:49
(Keystone-ATS)

Port-au-Prince - Des heurts ont éclaté lundi en Haïti entre casques bleus et manifestants en colère contre les soldats de l'ONU et la gestion du choléra par les autorités. Deux personnes sont mortes, alors que plusieurs ont été blessées. L'ONU a reconnu avoir tiré, en légitime défense, sur un des hommes décédés.
Le corps d'un homme de 20 ans a été retrouvé "devant une base" de la Mission de l'ONU en Haïti (Minustah) à Quartier-Morin, une localité de la banlieue de Cap-Haïtien, dans le nord du pays, a indiqué à l'AFP le juge de paix Bimps Noël, qui a fait le constat du décès.
"Dans un premier temps, (les casques bleus) ont tiré pour disperser les manifestants et, dans un deuxième temps, j'ai l'impression qu'ils ont tiré à hauteur d'homme", a dit le juge.
Le jeune homme a reçu une balle dans le dos, a précisé le juge, ajoutant que les "chars de l'ONU avaient fait l'objet de jets de pierre".
"Il s'agit d'un manifestant qui portait une arme et qui a tiré en direction d'un soldat, et le soldat a riposté en légitime défense", a affirmé pour sa part le porte-parole de la Minustah, Vicenzo Pugliese.
Un autre jeune homme est mort par balles dans une rue de Cap-Haïtien, également dans le cadre de heurts avec les casques bleus, a indiqué une source policière.
Scènes d'émeutesLes manifestants ont mis le feu à un commissariat et des véhicules qui se trouvaient à l'intérieur ont été incendiés, a indiqué la police.
Les écoles étaient fermées à Cap-Haïtien où certains parents refusent d'y envoyer leurs enfants de peur qu'ils soient contaminés par le choléra.
Des casques bleus népalais, accusés par une partie de la population d'avoir propagé l'épidémie de choléra, ont par ailleurs été la cible de jets de pierre lors d'une manifestation à Hinche (centre). Six soldats de l'ONU ont été blessés, selon la Minustah.
Le coordonnateur de l'action humanitaire des Nations unies en Haïti, Nigel Fisher, a indiqué lundi à l'AFP que l'épidémie allait "certainement durer des mois". "Lorsqu'on observe l'évolution d'autres épidémies, cela pourrait même durer des années. Ici, en Haïti, nous sommes en terre inconnue", a-t-il ajouté.

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