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Egypte: l'armée dissout le Parlement et suspend la Constitution

Ce contenu a été publié le 13 février 2011 - 18:14
(Keystone-ATS)

L'armée égyptienne, en charge de la gestion du pays depuis le départ du président Hosni Moubarak, a annoncé dimanche la dissolution du Parlement et la suspension de la Constitution, qui sera amendée. Elle a assuré prendre le pouvoir "provisoirement", soit jusqu'au prochaines élections.

Dans son "communiqué numéro 5", le conseil suprême des forces armées, à qui M. Moubarak a transmis le pouvoir vendredi, annonce "la dissolution de l'Assemblée du Peuple et de la Choura", les deux chambres du Parlement largement dominé par des membres du Parti national démocrate (PND) de l'ex-président Moubarak.

La dissolution du Parlement, après des élections l'an dernier contestées pour fraude massive, et la révision de la Constitution, accusée de limiter les conditions de candidature à la présidence, font partie des principales revendications des manifestants qui ont poussé M. Moubarak au départ.

Le conseil suprême annonce également, dans ce texte lu par une présentatrice à la télévision d'Etat, la "suspension de la Constitution" ainsi que la création d'une commission pour l'amender et organiser un référendum sur ces changements.

Le conseil suprême, instance formée d'une vingtaine de généraux, ajoute qu'il "prend en charge la direction des affaires du pays provisoirement pendant six mois, ou jusqu'à la fin des élections législatives et pour la présidence de la République".

Toujours réunis sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, dimanche, des manifestants ont crié victoire à la diffusion du communiqué. "C'est une victoire pour la révolution", a confirmé l'opposant Ayman Nour, qui avait osé défier Hosni Moubarak lors de la présidentielle de 2005.

Le gouvernement d'Ahmad Chafic s'est en outre réuni dimanche pour la première fois. M. Chafic a déclaré que sa première priorité était de "restaurer la sécurité et de faciliter la vie quotidienne de la population".

Il a assuré que l'ex-président était toujours à Charm el-Cheikh, une station balnéaire égyptienne sur la mer Rouge, démentant les rumeurs d'un départ à l'étranger. Il a précisé que les nouveaux dirigeants n'avaient pas demandé le gel de ses avoirs à l'étranger.

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