Franc fort: l'USAM lance sa campagne "J'achète en Suisse"
L'Union suisse des arts et métiers (USAM) s'en va-t-en-guerre contre le tourisme d'achat. L'association, qui représente les PME helvétiques, a lancé vendredi une campagne intitulée "J'achète en Suisse". Les entreprises elles-mêmes sont appelées à participer activement.
L'USAM invite les PME à placarder des affiches dans leurs espaces de vente: "une manière de s'adresser directement à leurs clients, en leur montrant les avantages d'acheter dans son propre pays", souligne l'organisation faîtière dans un communiqué. Des annonces seront également publiées dans les journaux et des affiches mises en place à des endroits stratégiques.
Conséquence de la vigueur du franc, les Suisses ont accru leurs emplettes outre-frontière l'an passé. Quelque 5 milliards de francs se sont envolés à l'étranger en 2011, rappelle l'USAM.
Les deux géants de la distribution Coop et Migros, que le phénomène inquiète, ne prennent pas part à la campagne. Les Unions des arts et métiers des cantons de Bâle-Campagne, Saint-Gall, Thurgovie et Zurich, de même que l'Union professionnelle suisse de l'automobile (UPSA), l'organisation de détaillants alémaniques (Schweizer Detaillistenverband) et GastroSuisse notamment soutiennent pour leur part l'opération.
Menace sur le système suisse
Consommer à l'étranger menace l'emploi et le système suisse, "dont l'ensemble de la population profite", relève l'USAM. Ce système a un prix, comprenant entre autres des salaires équitables et un système éducatif performant.
"Renoncer à effectuer ses achats à l'étranger constitue plus qu'un facteur économique bienvenu. C'est une décision responsable (...), tonne l'association. Et de conclure: "Acheter en Suisse, c'est dire OUI à notre pays (...)".
Celle-ci avait déjà convié les consommateurs helvétiques à faire leurs achats en Suisse à la veille du 1er août l'an dernier, alors que l'euro n'avait de cesse d'inscrire des records de faiblesse face à la monnaie helvétique.