La contamination par la bactérie mortelle EHEC a déjà provoqué la mort de dix personnes en Allemagne. La source de la contamination n'a toujours pas pu être identifiée. Le syndrome s'est répandu dans plusieurs pays européens. En Suisse, trois cas ont été recensés.

Une dame de 86 ans est décédée samedi en Allemagne portant le bilan à dix morts et trois cents personnes touchées par la bactérie E.coli imputée à des concombres importés d'Espagne. L'hôpital universitaire de Lübeck, au nord du pays, a annoncé dimanche ce dixième décès.

L'hôpital a dit traiter au total septante patients. Il a avoué s'attendre à recevoir une dizaine de nouveaux malades par jour. Les autorités sanitaires allemandes ont déconseillé ce week-end à la population de consommer des concombres, des tomates et de la laitue et certains des produits qui ont déjà été retirés des étals.

"Tant que les experts, en Allemagne et en Espagne, n'auront pas réussi à identifier avec certitude la source de l'agent, la mise en garde générale pour les légumes est maintenue", a déclaré Ilse Aigner, la ministre allemande de l'agriculture et de la protection des consommateurs, citée par le journal allemand "Bild am Sonntag".

Trois cas en Suisse

En Suisse, une femme, probablement infectée, est hors de danger mais deux autres personnes sont sous surveillance. La première victime, qui avait voyagé récemment en Allemagne du nord, a eu des diarrhées après avoir consommé des crudités lors d'un repas à la suite duquel d'autres convives sont tombés malades.

L'analyse d'un deuxième et d'un troisième cas en est en cours pour déterminer s'il s'agit du même sous-type de bactérie responsable des décès outre-Rhin. Les résultats devraient être présentés cette semaine, a indiqué l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Les personnes qui ont récemment voyagé en Allemagne doivent être attentives aux symptômes de la maladie, a averti l'OFSP. Ces symptômes sont principalement des diarrhées et du sang dans les selles, des maux de tête ou encore de vives douleurs au ventre.

En guise de protection, l'OFSP conseille notamment de laver et d'éplucher soigneusement les fruits et les légumes.