Le président de l'UE annonce un accord sur l'aide à la Grèce
Bruxelles - Les dirigeants socialistes européens ont rejeté mercredi soir l'idée, privilégiée aujourd'hui, d'aides financières à la Grèce apportées individuellement par certains Etats de la zone euro. Ils ont réclamé un soutien solidaire en bloc de l'ensemble des pays en faisant partie.
"Sans solidarité, si nous essayons de bâtir des solutions seulement sur une base bilatérale au sein de la zone euro, nous prenons le risque de voir la Grèce subir de nouvelles pressions des marchés", a mis en garde le président du Parti socialiste européen, Poul Nyrup Rasmussen.
Il s'exprimait à l'issue d'une réunion à Bruxelles avec plusieurs chefs de gouvernements européens de gauche, parmi lesquels le Premier ministre grec Georges Papandréou et son homologue espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, à la veille d'un sommet de l'UE.
Mercredi, les ministres des Finances de la zone euro ont eux mené des consultations sur un plan visant à aider la Grèce face à sa crise budgétaire, mais sans parvenir à dégager un accord sur une action concertée.
Il n'y a "pas eu de décision prise sur un paquet d'aides, ni de consensus dégagé", a indiqué une source diplomatique européenne.
Du coup, certains pays, en particulier la France et l'Allemagne, qui redoutent une extension de la crise grecque au reste de l'Europe, ont eux pris l'initiative d'agir de leur côté en travaillant à un plan d'aide commun. D'autres pays de l'Union monétaire pourraient s'y joindre.
Néanmoins, lors de la réunion des dirigeants socialistes, "tout le monde a considéré que les réponses ne devaient pas être bilatérales comme (le président français) Nicolas Sarkozy et (la chancelière allemande) Angela Merkel le proposent, mais collectives", a indiqué à l'AFP un participant, sous couvert de l'anonymat.
Nombre de responsables font valoir que les traités européens interdisent des mécanismes d'aide financière à un pays de la zone euro, l'idée d'origine étant que chacun doit faire le ménage dans ses comptes sans devoir faire supporter de charge budgétaire à ses partenaires.
Toutefois ce principe tend à être remis en cause avec la crise grecque qui fait subir à l'Union monétaire son test le plus exigeant depuis sa création en 1999.
Les dirigeants socialistes européens, y compris M. Papandréou, réclament une adaptation des règles.
Par ailleurs, les dirigeants socialistes ont appelé, lors de leur réunion, à ne pas trop exiger de la Grèce. "Il faut trouver le bon équilibre entre les économies à réaliser et ne pas stopper la croissance. Si on charge trop la barque l'effet risque d'être pire dans l'autre sens", a dit le participant à la réunion. spell-error Etats spell-error Nyrup spell-error Rasmussen spell-error Papandréou spell-error José spell-error Rodriguez spell-error Zapatero spell-error l'UE spell-error l'Union spell-error Sarkozy spell-error Merkel