Libye: des diplomates espagnol et russe attendus à Benghazi
La chef de la diplomatie espagnole, Trinidad Jimenez, est attendue mercredi à Benghazi, fief de la rébellion libyenne, alors qu'un émissaire russe doit s'y rendre mardi pour tenter une médiation au conflit. De son côté, l'OTAN a poursuivi lundi ses raids aériens sur Tripoli.
Mme Jimenez rencontrera des dirigeants du Conseil national de transition (CNT), l'organe représentatif des rebelles, dont son président Moustapha Abdeljalil, a annoncé lundi le ministère espagnol des Affaires étrangères. Son voyage se poursuivra jeudi aux Emirats arabes unis, où elle doit participer à la réunion du groupe de contact sur la Libye, qui comprend tous les pays participant à la campagne de l'OTAN contre le régime de Mouammar Kadhafi.
L'envoyé spécial du Kremlin, Mikhaïl Marguelov, doit lui arriver mardi à Benghazi pour y rencontrer les dirigeants du CNT, mais il ne se rendra pas à Tripoli, a indiqué sa porte-parole Varvara Paal.
Mme Paal a confirmé que M. Marguelov, le représentant du Kremlin pour l'Afrique, devrait rencontrer Moustapha Abdeljalil, le président du CNT, le numéro deux de la rébellion, Mahmoud Jibril, et le ministre de la Défense, Omar El-Hariri. Aucune rencontre avec des représentants du régime de Mouammar Kadhafi en Libye n'est prévue.
Les insurgés entrent dans Yafran
En parallèle, l'OTAN a intensifié ses raids sur Tripoli. Ceux-ci ont visé lundi matin un bâtiment situé dans l'enceinte du siège de la radio et de la télévision d'Etat à Tripoli, a indiqué à la presse un responsable du régime, des propos démentis par l'OTAN en fin de journée.
De leur côté, les insurgés libyens sont entrés lundi dans la ville de Yafran, à environ 120 km au sud-ouest de Tripoli, a rapporté un photographe de Reuters sur place. La ville, qui était assiégée depuis plus d'un mois par les forces de Mouammar Kadhafi, semble avoir été désertée par les troupes fidèles au colonel libyen, visées il y a quatre jours par un raid des forces britanniques.