Santé: l'augmentation des coûts se poursuit mais moins vite
Les dépenses publiques de santé continueront d'augmenter, mais moins fortement que la moyenne, jusqu'en 2012, selon les prévisions de printemps du KOF présentées lundi. La hausse enregistrée en 2010 a même été la plus faible en quatre ans, avec 2,7%.
Le Centre de recherches conjoncturelles KOF à Zurich prévoit une hausse annuelle des dépenses de 3,4% pour 2011 et 2012 alors que la moyenne calculée depuis 1995 est de 3,9%. Ce ralentissement est dû à une évolution modérée des salaires et aux mesures d'économies.
Une hausse des salaires entraîne en effet une augmentation du coût des prestations, explique le KOF. Par ailleurs, cela permet aux consommateurs de dépenser davantage pour leur santé.
Un autre facteur majeur du frein aux dépenses est la baisse du prix des médicaments. Cette mesure initiée en 2010 permet une économie annuelle de 400 millions de francs, selon le KOF.
Moins de publicité pour plus d'économies
La limitation de la communication et du télémarketing des assurances maladie et de nouvelles baisses tarifaires sur les analyses de laboratoires permettront de réaliser des économies supplémentaires, prévoit l'institut zurichois.
Il est par contre encore impossible d'anticiper l'impact du nouveau système tarifaire pour les soins stationnaires qui sera valable dès 2012. Avec SwissDRG (Swiss diagnosis related groups), des forfaits par cas seront facturés dans les hôpitaux.