Un député vaudois séquestré par des escrocs au Togo
(Keystone-ATS) Croyant aller signer des documents pour gérer la fortune d’un homonyme décédé une dizaine d’année plus tôt au Togo, un député UDC vaudois s’est retrouvé aux mains d’une bande d’escrocs. Séquestré durant 48 heures, il a finalement été libéré par la police togolaise.
« Je me suis laissé avoir par une arnaque sophistiquée », a raconté Gabriel Poncet, confirmant une information publiée sur le site internet de « 20 minutes ». En octobre dernier, l’architecte de Vich (VD) a été contacté sur internet par un faux agent d’affaires africain.
L’escroc a fait croire à l’élu UDC qu’il pourrait gérer la fortune laissée dans une banque du Togo par un homme portant le même nom de famille que lui et décédé depuis une dizaine d’année. Afin de permettre un transfert de ces 12,5 millions de dollars vers la Thaïlande, M. Poncet doit se rendre à Lomé et signer des documents.
Séquestration
A son arrivée dans la capitale samedi, il est amené par son contact dans une villa de la banlieue, où il est séquestré par quatre autres malfrats. « Ils réclamaient 1,5 million de francs pour me libérer. J’ai palabré durant 24 heures et réussi à faire baisser la rançon à 7000 francs suisses », a poursuivi Gabriel Poncet.
La bande l’autorise alors à appeler son épouse en Suisse pour qu’elle envoie l’argent. Alertée par le ton et la demande de son mari, Mme Poncet a averti la police vaudoise. Un dispositif est immédiatement mis en place et des contacts pris avec le Togo.
Sur la base des éléments fournis à l’épouse, la police locale est parvenue à repérer l’endroit où le député au Grand Conseil vaudois est retenu et à le libérer lundi soir, après 48 heures de captivité. « La rançon n’a pas été payée », a précisé M. Poncet.
Le principal escroc, un Togolais de 35 ans, a été arrêté et a avoué. Ses comparses, deux Nigérians et deux Béninois, sont en fuite.