
Un programme audacieux pour célébrer les 25 ans du mudac à Lausanne

Le Musée cantonal de design et d'arts appliqués contemporain (mudac) fête ses 25 ans cette année. Pour marquer cet anniversaire, l'institution invite public et partenaires à une fête ludique et décalée samedi à Lausanne.
(Keystone-ATS) «Ce n’est pas un anniversaire mélancolique ou rétrospectif, mais un nouveau point de départ», explique à Keystone-ATS Marco Costantini, directeur du mudac, à quelques jours des célébrations. La fête est donc placée sous le «signe de l’avenir».
En clin d’oeil à ce regard porté vers la suite et non sans un brin d’humour, une lecture du thème astral du musée figure au programme des activités. «C’est un musée Gémeaux», glisse le responsable. Les autres révélations astrales sur le futur du mudac seront partagées au public samedi à 18h00 à Plateforme 10 par l’astrologue Sandra Gaudin, également comédienne et metteuse en scène.
Pour compléter le menu des célébrations, des performances musicales et théâtrales, des discours, ou encore un «feu d’artifice» subversif. Pour marquer ses 25 ans, le musée enflammera des affiches – du duo de créateurs Pinaffo & Pluvinage – acquises il y a trois ans. Grâce à des tracés réalisés avec des poudres pyrotechniques, certains motifs se révèleront en lumière.
L’audace comme fil rouge
«Si on veut travailler avec le design, il faut être audacieux», insiste Marco Costantini. Et d’affirmer qu’il s’agit «de capter le public en le surprenant.» Fil rouge de l’approche de l’institution lausannoise, cette forme d’intrépidité est présente depuis ses débuts.
Avant de prendre ses quartiers à proximité de la gare de Lausanne en juin 2022, l’institution se nichait au pied de la Cathédrale, dans le bâtiment emblématique de la Maison Gaudard. La directrice de l’époque, Chantal Prod’Hom, «avait déjà fait preuve d’audace avec les projets organisés», commente le responsable actuel. «C’est une marque de fabrique du musée que je veux absolument conserver et porter plus loin».
Une nouvelle ère
Parmi les autres ambitions évoquées pour le musée, celle de développer des axes forts dans ses collections. Ces dernières sont aujourd’hui composées de plus de 3500 objets empruntés au design, mais aussi à l’art verrier, au bijou, à la céramique ou encore aux arts graphiques.
Avec «Les archives du design romand», nom d’une exposition temporaire de l’année dernière, le mudac entend renforcer son intérêt pour les arts visuels locaux. «La région romande est un terrain très fertile pour le design», relève Marco Costantini.
Entre héritages et nouveautés, le musée prépare donc «sa nouvelle ère», selon les mots de son directeur. Celle-ci débutera avec la fête du 23 août, qui se veut «fédératrice de toutes les générations et de tous les intérêts autour du design». Celui qui a pris les rênes de l’institution il y a un an et demi rappelle d’ailleurs volontiers que «l’une des grandes qualités du musée, c’est de ne jamais être élitiste et de faire preuve de générosité».