Un tribunal militaire condamne 52 Frères musulmans à Suez
(Keystone-ATS) Un tribunal militaire égyptien a condamné 52 membres et partisans des Frères musulmans pour l’agression de militaires à Suez mi-août. Par ailleurs, quinze islamistes ont été tués dans le Sinaï, et l’armée s’est déployée autour d’une place du Caire qui devrait accueillir une manifestation.
Outre une condamnation à la prison à vie, la cour militaire de Suez a infligé des peines allant de cinq à quinze ans de prison. Douze membres de la confrérie ont été acquittés. Le Guide suprême de la confrérie Mohamed Badie et plusieurs dirigeants, de même que M. Morsi, répondent d’incitation au meurtre de manifestants devant la justice.
Quinze militants islamistes ont par ailleurs été tués dans le nord du Sinaï par des tirs de roquettes. Selon des témoins, des hélicoptères de l’armée ont ouvert le feu sur deux villages situés au sud de Cheikh Zouweid, une ville proche de la frontière avec Israël et la bande de Gaza.
Une source militaire a déclaré qu’une opération sécuritaire était en cours, sans donner davantage de précisions. Les forces de sécurité égyptiennes ont détruit une vingtaine de maisons à la frontière avec la bande de Gaza, selon des habitants.
Le Hamas au pouvoir dans l’enclave palestinienne, a présenté cette opération comme une tentative de créer une zone tampon pour l’isoler. De nombreux tunnels entre Gaza à l’Egypte ont déjà été fermés.
Quatre chaînes de télévision fermées
Par ailleurs, la justice égyptienne a ordonné la fermeture définitive de quatre télévisions, dont l’antenne égyptienne d’Al-Djazira et la chaîne des Frères musulmans.
Enfin, les forces de l’ordre ont bloqué les accès à la place Rabaa al-Adawiya du Caire en prévision de manifestations pro-Morsi. Alors que les islamistes ont appelé à défiler à travers l’Egypte, deux mois jour pour jour après la destitution de M. Morsi par l’armée, blindés et fils barbelés ont été déployés aux abords de la place.
En outre, des blindés étaient alignés aux abords de l’emblématique place Tahrir, dans le centre du Caire, avant ces défilés placés sous le slogan « Le coup d’Etat est le terrorisme ». Les islamistes peinent cependant à mobiliser, car les autorités installées par les militaires ont lancé une campagne de répression à leur encontre.