Une future star du golf sacrée à Crans-Montana
(Keystone-ATS) L’Omega European Masters a couronné l’un des joueurs les plus talentueux de sa génération, Matthew Fitzpatrick. L’Anglais de 23 ans s’est imposé à Crans-Montana à l’issue d’un ultime tour à suspense.
Il a fallu, en effet, trois trous en barrage pour départager Matthew Fitzpatrick et le « maudit » Scott Hend. Déjà battu lors de ce même barrage l’an dernier (par Alex Noren), l’Australien a encore vu la victoire lui filer entre les doigts.
Leader durant toute la semaine, Scott Hend regrettera notamment cette « balle de match » galvaudée sur le deuxième trou du barrage, ratant un putt a priori facile qui aurait dû lui offrir la victoire. Le vétéran de 44 ans s’en est d’ailleurs pas remis: il s’est effondré sur le trou suivant, sur lequel Matthew Fitzpatrick a pu se contenter du par pour rafler le trophée.
En progression constante lors des trois premiers tours (15e, 6e, 3e), le golfeur de Sheffield a encore accéléré dimanche. Sous le soleil retrouvé de Crans-Montana, il a enquillé huit birdies (pour deux bogeys), puis parfaitement tenu le choc en barrage pour décrocher son quatrième titre sur le Tour européen, ainsi que le chèque de 450’000 euros promis au vainqueur du tournoi valaisan.
La victoire Matthew Fitzpatrick ne peut que réjouir les organisateurs de l’European Masters, qui ajoute à leur palmarès un joueur promis à un grand avenir. A 23 ans seulement, l’Anglais est même déjà l’une des figures du golf mondial. Et pour cause, le prodige britannique n’a cessé de brûler les étapes ces dernières années: no 1 mondial amateur en 2013, premier succès professionnel en 2015 et participation à la Ryder Cup en 2016.
A Crans-Montana également, Matthew Fitzpatrick n’avait pas tardé à faire parler de lui. Deuxième en 2015 et septième l’an dernier, il ne lui restait plus qu’à gagner sur le Haut-Plateau. Modèle de précocité, il n’est toutefois pas le plus jeune joueur à triompher en Valais. Les Espagnols José Maria Olazabal, vainqueur à 19 ans en 1986, et Severiano Ballesteros, sacré à 20 ans en 1977, ont fait mieux que lui.
Très loin de la lutte pour la victoire, le seul Suisse à avoir franchi le cut, Luca Galliano, a terminé au 74e rang après avoir livré dimanche son moins tour de la semaine (+3). Le Tessinois peut toutefois tirer un bilan positif de son tournoi, lui qui évolue habituellement sur le Pro Golf Tour (3e division) et qui n’avait encore jamais été confronté à une telle concurrence.