Une plainte contre Apple et des éditeurs pour entente sur les prix
(Keystone-ATS) Une plainte en nom collectif a été déposée devant la justice américaine contre le groupe informatique Apple et cinq éditeurs. Ils sont accusés de s’être entendus sur les prix des livres électroniques vendus notamment sur la tablette iPad.
Selon la plainte, déposée jeudi devant un tribunal de Californie et consultée par l’AFP, HarperCollins, Hachette, MacMillan, Penguin et Simon & Schuster se sont mis d’accord avec Apple pour combattre la stratégie de prix cassés de son concurrent Amazon, qui commercialise la liseuse électronique Kindle.
«Apple et les éditeurs ont augmenté, stabilisé et standardisé les prix des livres électroniques. Sans cette conduite contraire aux règles de la concurrence, les prix seraient plus bas», affirme le document.
Jusqu’au lancement de l’iPad en avril 2010, Amazon, qui dominait clairement le marché, vendait la plupart des «e-livres» à 9,99 dollars. L’entreprise achetait les titres en blocs aux éditeurs et les vendait parfois à perte.
Depuis lors, Apple s’est mis d’accord sur un nouveau mode de rémunération des éditeurs, libres de fixer leurs prix, ce qui a conduit au relèvement de certains prix dans une fourchette de 12,99 à 14,99 dollars. A contre-coeur, Amazon s’était résolu à s’aligner sur les conditions proposées par Apple.
Hausse des prix
Les avocats des plaignants, représentés par le cabinet Hagens Berman, estiment qu’Apple a «augmenté de manière artificielle le prix des livres électroniques pour réduire l’importante part de marché d’Amazon et l’empêcher d’émerger comme un concurrent sérieux pour ses plateformes mobiles de distribution, stockage et accès aux médias numériques».
«En conséquence de ces actions présumées illégales et contraires à la concurrence, les prix des livres électroniques se sont envolés», selon la plainte. Le texte relève que ces livres coûtent parfois plus cher que leur version papier. «En outre, puisque le prix n’est plus fixé par le distributeur, les promotions et programmes de fidélité ont disparu», est-il ajouté.