
Vaste remaniement du cabinet de François Hollande
(Keystone-ATS) La présidence française a annoncé mardi un vaste remaniement du cabinet de François Hollande. Une demi-douzaine de conseillers quittent l’Elysée, tandis qu’une économiste y fait son entrée. Du côté de l’UMP, les membres du conclave se sont réunis au siège du parti à Paris pour entériner la succession de Jean-François Copé.
A l’Elysée, Emmanuel Macron (Economie et finances), David Kessler (Culture et Communication) et l’ancien champion de judo Thierry Rey (sport, jeunesse et vie associative) ont cessé leurs fonctions.
Laurence Boone, cheffe économiste de Bank of America, succédera le 15 juillet à Emmanuel Macron dans ses fonctions de conseiller économique et financier, notamment sur les dossiers d’économie internationale et du G20.
Agée de 45 ans, Mme Boone est une pure économiste venue du monde de la finance internationale un temps pourfendu par le candidat François Hollande lui-même. Elle n’hésitait pas encore récemment à critiquer sévèrement la politique du gouvernement français.
Succession de Copé
Quant à l’UMP, elle abordait mardi, lors d’un bureau politique déterminant, une période de transition incertaine. Quinze jours après la démission forcée du président Jean-François Copé, emporté par l’affaire Bygmalion, la cinquantaine de membres du conclave du parti se sont réunis peu après 18h00 au siège du parti à Paris pour entériner sa succession.
Un triumvirat composé des anciens Premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon devrait assurer l’intérim à compter du 15 juin, date du départ effectif du député-maire de Meaux, avec l’appui du vice-président délégué sortant Luc Chatel au poste de secrétaire général, a-t-on appris de sources UMP.
Eteindre la fronde
Cette solution de compromis, arrêtée mardi au terme de tractations entre les trois «sages», notamment, devrait permettre d’éteindre la fronde des sarkozystes et des copéistes, qui contestaient la validité juridique de cette gouvernance inédite.