
Vaud: loi sur l’enseignement obligatoire acceptée avec 52% de oui
(Keystone-ATS) La loi vaudoise sur l’enseignement obligatoire (LEO) est acceptée. Selon des résultats définitifs, elle recueille 52,04% de oui contre 55,4%% de non à l’initiative Ecole 2010, a indiqué dimanche le canton. La participation atteint 40,3%.
Les Vaudois ont par contre refusé de donner des droits politiques cantonaux aux étrangers. Avec 68,96% de non (contre 31,04% de oui), ils ont nettement repoussé l’initiative « Vivre et voter ici » qui aurait élargi à l’échelon cantonal les droits déjà accordés au niveau communal. Enfin, l’introduction obligatoire de la proportionnelle pour les communes de plus de 3000 habitants a été acceptée par 60,83% de oui.
« Vivre et voter ici » prévoyait d’accorder les droits politiques cantonaux aux étrangers établis depuis 10 ans en Suisse et depuis trois ans dans le canton.
Ouf de soulagement
C’est un jour « extrêmement important » pour l’école vaudoise, a souligné Anne-Catherine Lyon, après l’annonce de l’acceptation de la nouvelle loi sur l’enseignement oligatoire. Après une campagne particulièrement agressive, le Conseil d’Etat et en particulier la cheffe du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture, ont poussé un véritable ouf de soulagement.
La nouvelle loi sur l’enseignement obligatoire a été rédigée et négociée en réaction à l’initiative « Ecole 2010 – Sauver l’école » déposée par des enseignants et des parents en janvier 2008. L’UDC était le seul grand parti clairement contre ce texte et pour l’initiative.
La LEO réduit le nombre de filières qui passent de trois à deux. La VSO, voie secondaire à options fortement stigmatisée, est intégrée dans une nouvelle voie générale. Des enseignements à niveaux sont instaurés pour le français, les mathématiques et l’allemand.
L’initiative « Ecole 2010 – sauver l’école » voulait en revanche en finir avec l’actuelle Ecole vaudoise en mutation (EVM). Elle préconisait trois filières clairement séparées, des notes dès la première année, une pédagogie « explicite » ainsi que des classes régionales d’encadrement pour les élèves dont le comportement pose problème.
Fer de lance UDC contre la LEO, la députée Fabienne Despot s’est dite très étonnée par ce résultat. Elle a dénoncé une campagne « faussée » par l’Etat et son activisme en faveur de la LEO.