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Yverdon: la gauche largement majoritaire

A Yverdon-les-Bains, la gauche qui a placé au total cinq de ses candidats à la Municipalité va revendiquer la syndicature. KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD sda-ats

(Keystone-ATS) Yverdon-les-Bains repasse à gauche. Deux candidats du camp rose-vert ont rejoint dimanche, lors du deuxième tour, leurs trois camarades déjà élus le 7 mars. La droite ne place que deux PLR, dont le syndic sortant Jean-Daniel Carrard, arrivé dernier des élus.

Le Vert Benoist Gaillard sort en tête du deuxième tour. Il est suivi du PLR Christian Weiler, du sortant socialiste Jean-Claude Ruchet et de Jean-Daniel Carrard.

Le député et homme fort de la dernière législature a passé la rampe de justesse, devançant de quelques dizaines de voix l’UDC Pascal Gafner, qui rate à nouveau la marche. La sortante PLR Gloria Capt est éjectée.

La gauche avait déjà placé trois représentants au premier tour: Pierre Dessemontet (PS), Carmen Tanner (Verts) et Brenda Tuosto (PS). Elle obtient désormais la confortable majorité de cinq à deux, avec trois PS et deux Verts.

Volonté de changement

“C’est ce que toute la gauche espérait”, a déclaré le socialiste Pierre Dessemontet arrivé en tête du premier tour à Keystone-ATS. “C’est la confirmation d’une volonté de changement de la part de l’électorat yverdonnois que nous avions sentie fortement au premier tour. Elle s’est confirmée au deuxième”.

Au vu des résultats, il est évident que la gauche va revendiquer la syndicature. Mais cela se fera ces prochains jours, dans un esprit d’une gouvernance plus participative et plus inclusive, a ajouté M. Dessemontet.

Défaite sur toute la ligne

A droite, “c’est une énorme déception”, a réagi Laurent Roquier, président du PLR yverdonnois. Il s’agit d’un virage à 180 degrés donné par seulement un tiers de la population (32,91% de taux de participation). Cela s’est joué à une, deux centaines de voix sur 30’000, a-t-il déploré.

“C’est une révolution, une défaite sur toute la ligne: nous venons de perdre la double majorité, à la Municipalité et au Conseil communal. Sans compter qu’avec un 5 à 2, il est difficile de revendiquer la syndicature”, a constaté M. Roquier.

Ce renversement de situation, le président du PLR yverdonnois l’explique par le désintérêt pour les urnes des deux tiers de la population et par la mobilisation d’un jeune électorat de gauche. Les avancées de la droite pendant la législature, en matière de mobilité notamment, en ont aussi fâché certains, a-t-il estimé.

La droite qui avait lancé six candidats au premier tour détenait la majorité depuis 2014 à l’Exécutif. Mais historiquement la Ville est plutôt de gauche, a rappelé M. Roquier.

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