
Araghchi relève « la responsabilité importante » de la Suisse

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a demandé à Genève aux membres de l'ONU de condamner "la grave injustice" menée par Israël. Il a ciblé des "crimes de guerre" et relevé "la responsabilité importante de la Suisse" sur le droit international.
(Keystone-ATS) « L’agression israélienne ne peut pas et ne doit pas être justifiée par une quelconque norme morale ou légale », a dit le ministre au Conseil des droits de l’homme. Ceux qui le feront sont « complices », a-t-il ajouté, répétant que son pays a désormais le droit de se défendre.
Il estime qu’Israël a violé tour ce que défend l’organe onusien en ciblant des civils et des infrastructures civiles. Et il a répété qu’Israël perpétrait aussi des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre contre les Palestiniens.
Le chef de la diplomatie iranienne a parlé de « moment historique » pour l’ONU. « Nous devons oeuvrer maintenant, sinon tout le système onusien établi sur le droit international serait atténué négativement », a-t-il insisté.
« La Suisse est la gardienne des Conventions de Genève et de ses protocoles sur le droit international humanitaire (DIH). Elle a une responsabilité importante », a aussi dit M. Araghchi. Selon lui, tous les Etats partie doivent s’opposer aux violations.
M. Araghchi, qui a ciblé une « trahison » alors que les discussions avec les Etats-Unis étaient « prometteuses », devait retrouver ensuite ses homologues français, britannique et allemand. Avant son discours, l’ambassadeur israélien à l’ONU à Genève Daniel Meron avait dénoncé « le tapis rouge » déroulé par le Conseil, selon lui, au ministre iranien. Et de condamner à nouveau l' »hypocrisie » d’un organe boycotté par Israël.