Attaques en Syrie après l’annonce de l’aide renforcée aux rebelles

(Keystone-ATS) Deux attaques meurtrières ont frappé dimanche Damas au lendemain de la réunion du groupe des « Amis de la Syrie » au Qatar. A Doha, ces pays ont décidé de renforcer leur aide à la rébellion syrienne pour inverser le rapport de forces sur le terrain.

Dans un quartier de l’ouest de la capitale habité par des Alaouites, une branche du chiisme dont est membre le clan du président Bachar al-Assad, deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par l’explosion d’une bombe, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), proche des rebelles. Mais ces éléments restent impossibles à vérifier de manière indépendante.

L’agence de presse officielle SANA a fait état de trois tués. Deux brigades rebelles ont revendiqué l’attentat affirmant avoir « envoyé une voiture piégée dans le repaire de miliciens pro-régime ».

Accusation

Plus tôt dans la journée, deux autres attaques dans les quartiers de Roukneddine et Bab Moussala à Damas avaient fait au moins huit tués, selon l’OSDH.

Le ministère de l’Intérieur a indiqué que onze personnes avaient été tuées, dont six assaillants, dans ces deux attaques. Sur Roukneddine, il a évoqué un attentat « suicide terroriste » perpétré par trois assaillants, précisant que « les terroristes appartiennent au Front jihadiste al-Nosra ».

Appel de la France

Le Front al-Nosra, lié à Al-Qaïda et placé sur la liste des organisations terroristes étrangères par les Etats-Unis, est le plus important groupe jihadiste en Syrie.

En visite dimanche à Doha, le président français François Hollande a appelé l’opposition à « reprendre » les zones tombées aux mains des groupes extrémistes craignant qu’ils ne puissent devenir « les bénéficiaires d’une situation de chaos ». « Ce sera Bachar al-Assad qui se saisira de ce prétexte pour continuer les massacres », a-t-il dit.