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Berlin: « Submarino », une chronique d’enfances piétinées

(Keystone-ATS) Berlin – En lice pour l’Ours d’or du Festival de Berlin, deux chroniques sur l’enfance martyrisée ont été présentées. Ce sont le film roumain « Si je veux siffler, je siffle » et le bouleversant « Submarino » du Danois Thomas Vinterberg.
Basé sur un roman du Danois Jonas T. Bengtsson, « Submarino » a pour héros deux frères à la vie plombée dès l’enfance par la pauvreté et la maltraitance. Dans une belle scène liminaire, deux garçons d’une dizaine d’années se glissent sous un drap pour baptiser un bébé, leur petit frère, dont ils ont trouvé le prénom au hasard dans l’annuaire.
Livrés à eux-mêmes par une mère ivrogne, ils volent pour le nourrisson du lait en boîte au supermarché. Malgré leurs soins, le bébé décède. Des années plus tard l’aîné sort de prison tandis que le cadet, héroïnomane, élève seul son fils. Sa dépendance l’amène cependant à négliger son enfant.
Pour Thomas Vinterberg, 40 ans, le titre « Submarino » se réfère à la lutte perpétuelle des personnages pour se « maintenir à flot ». Si le malheur et la tragédie sont omniprésents, l’humanité du regard du cinéaste, la justesse des situations, la profondeur des sentiments et l’universalité des thèmes évoqués bouleversent le spectateur.
Le film roumain « Si je veux siffler, je siffle » suit un jeune délinquant près de sortir d’une maison de correction où il a passé quatre ans. Il se rebelle contre sa mère, qui lui a souvent préféré ses amants.

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