Conflit entre des cardiologues et la clinique de Valère à Sion
(Keystone-ATS) La clinique de Valère à Sion a annoncé mercredi sur son site internet la mise en place d’une nouvelle équipe de cardiologues pour le 1er janvier 2018. Les cardiologues encore en fonction ripostent. La clinique tempère.
“Après dix ans de collaboration, des cardiologues interventionnels de la clinique de Valère (…) ont décidé de s’engager dans un autre projet. Une nouvelle équipe de médecins cardiologues sera opérationnelle à la clinique de Valère dès le 1er janvier 2018”, peut-on lire sur le site internet de l’établissement.
Une annonce qui a fait bondir quatre cardiologues qui collaborent encore avec la clinique. Ils se fendent d’un communiqué dans lequel ils précisent que leurs départs “ont dans les faits, été dictés par l’obligation de trouver une alternative où la sécurité et le bien-être des patients priment sur les intérêts financiers”.
“Exigences minimales”
Selon leur porte-parole, le Dr Christophe Imsand, contacté par l’ats, le temps n’est plus au beau fixe entre la clinique et les cardiologues depuis quelques mois déjà. Depuis que, dans le cadre d’une nouvelle négociation de convention de collaboration, les médecins ont posé “des exigences minimales”: rester maître en matière de choix du matériel et avoir un droit de regard sur le choix des collaborateurs appelés à travailler avec eux.
“Nous n’avons pas été entendus”, déplore Christophe Imsand. Les cardiologues proposent alors un compromis en demandant de pouvoir louer des locaux au sein de la clinique. “Nous avons alors reçu, le 15 mai un mail qui nous annonçait notre renvoi au 1er juin”.
Les négociations commencent alors par avocats interposés. Les cardiologues demandent à pouvoir rester jusqu’à fin 2017, puis jusqu’à juin 2018, une fois achevé le nouveau centre de cardiologie du Valais qu’ils comptent rejoindre.
Pas de polémique
“Je ne veux pas rentrer dans le détail et polémiquer”, a réagi Chantal Balet, présidente du conseil d’administration de la clinique de Valère, rachetée en 2013 par le groupe Swiss Medical Network. Elle souligne toutefois que les cardiologues “n’ont pas été mis à pied puisqu’ils nous ont annoncé début mai qu’ils voulaient partir. Nous avons pris acte de leur désir de s’en aller et sommes immédiatement entrés en discussion”.
Elle précise que le délai du 31 décembre 2017 a été proposé aux médecins. Sans réponse de leur part jusqu’à la fin août, “malgré plusieurs relances”, la clinique a décidé de ratifier cette date.
En ce qui concerne le communiqué diffusé par les cardiologues, Chantal Balet tient à souligner: “Nous sommes très soucieux de la sécurité et de la qualité du bien-être des patients”.
