L’enquête sur Adecco est bouclée
Le gendarme de la Bourse américaine ne recommande aucune sanction à l'encontre du leader mondial du travail temporaire.
L’enquête avait été ouverte l’été dernier suite aux problèmes comptables rencontrés par le groupe vaudois.
La Security and Exchange Commission (SEC) ne recommandera aucune sanction contre le groupe sis à Chéserex, dans le canton de Vaud. Toutefois, Adecco doit encore faire face à des poursuites collectives aux Etats-Unis.
Les plaignants – des actionnaires qui s’estiment floués par la chute du cours de l’action Adecco, liée aux problèmes comptables de l’entreprise – réclament des «dommages et intérêts non spécifiés».
Le groupe vaudois fait également l’objet d’une enquête ouverte au mois de décembre en France pour violation présumée de la loi sur la concurrence. Deux autres entreprises de travail temporaire, Manpower et Vedior, sont aussi concernées.
Traversée du désert
L’«affaire Adecco» a commencé le 12 janvier 2004. Le groupe avait alors repoussé la publication de ses comptes et perdu dans la foulée un tiers de sa valeur boursière.
Des «faiblesses matérielles» dans la comptabilité de sa filiale américaine Adecco Staffing étaient évoquées. Prévue pour avril, la publication des comptes avait été repoussé sans qu’une échéance ne soit annoncée.
En juin, l’horizon s’est éclairci pour Adecco lorsque le groupe a enfin levé le voile sur ses résultats 2003 audités, annonçant un bénéfice en hausse de 26% à 470 millions de francs. Aucune preuve d’irrégularité n’avait entaché les comptes.
Mais les reports répétés de publication des résultats ont quand même coûté au groupe 36 millions d’euros (55 millions de francs) sur les trois premiers mois de 2004 et 41 millions sur les trois suivants. Au total, l’audit spécial lui est revenu à 100 millions d’euros.
swissinfo et les agences
Adecco est le numéro un mondial du travail temporaire.
Le groupe est né en 1996 de l’union entre Adia et Ecco.
Il emploie 30’000 personnes dans 71 pays.
Chaque année, la société place 4 millions de personnes dans 250’000 entreprises.
L’action Adecco est cotée à la Bourse suisse, à New York et auprès d’Euronext.
En 2003, le groupe a enregistré un bénéfice en hausse de 26% à 470 millions de francs.
– L’affaire Adecco a débuté lorsque le cabinet Ernst & Young a refusé de signé les comptes 2003.
– L’entreprise avait alors reporté leur publication sine die provoquant la chute du titre à la Bourse.
– En juin 2004, Adecco a enfin levé le voile sur ses résultats 2003 audités.
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