
Environ 560 victimes des drones policiers en Haïti

L'ONU déplore l'augmentation du recours des forces de sécurité haïtiennes aux drones explosifs depuis mars dernier contre les gangs. Environ 560 personnes ont été tuées. Jeudi à Genève, le Haut commissaire aux droits de l'homme a demandé une investigation.
(Keystone-ATS) «La plupart de ces frappes par drone sont probablement illégales» selon les droit international, a dit Volker Türk devant le Conseil des droits de l’homme. Toutes les accusations de recours excessif à la force doivent faire l’objet d’une investigation, a-t-il ajouté. Et les responsables doivent être poursuivis.
Les offensives des forces de sécurité ont provoqué plus de la moitié des victimes et des blessés cette année, dont un tiers par des balles perdues. Une «augmentation considérable» par rapport à l’année dernière, ajoute le Haut commissaire.
De nombreuses personnes ont été victimes d’exécutions sommaires par la police. Et plus de 500 membres de gangs présumés ont été tués par des groupes d’autodéfense ou des individus avec le soutien des forces de l’ordre.
Plus largement, l’Autrichien alerte sur la «situation cruciale» des droits humains dans le pays. Les violences et les violations se sont intensifiées, selon lui. En près de quatre ans, au moins 16’000 personnes ont été tuées.
M. Türk salue la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de changer la Force multinationale de soutien en une mission plus robuste. Il demande aux Etats d’alimenter celle-ci en personnel et en ressources.
Jusqu’à 500’000 armes circulent dans le pays. Les gangs tuent, enlèvent des individus et sont responsables d’extorsions. La moitié de la population a besoin d’une assistance humanitaire, ajoute également l’ONU.