
Flottille pour Gaza: un dernier bateau encore en route

Un dernier bateau de la flottille internationale d'aide pour Gaza poursuivait sa route vendredi matin, après l'interception d'une quarantaine d'embarcations par Israël. Les organisateurs s'attendent cependant à son interception prochaine.
(Keystone-ATS) Le Marinette se trouvait à environ 150 km des côtes de Gaza à 03h50, selon la géolocalisation partagée sur le site de la flottille.
«S’il s’approche, sa tentative d’entrer dans une zone de combats active et de briser le blocus sera également empêchée», avait averti jeudi le ministère israélien des affaires étrangères.
Plus de 400 militants à bord de 41 navires de la flottille ont été arrêtés lors d’une opération d’environ douze heures, a indiqué jeudi soir un responsable israélien. Ils ont été «transférés en toute sécurité au port d’Ashdod pour être pris en charge par la police israélienne».
La flottille Global Sumud, qui comprenait des personnalités politiques et des militants comme la Suédoise Greta Thunberg, était partie d’Espagne en septembre dans le but de rompre le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza. L’opération est présentée comme une «mission pacifique et non violente d’aide humanitaire».
«Acte d’intimidation»
Israël avait annoncé jeudi matin que les passagers, tous «sains et saufs», seraient expulsés vers l’Europe.
Mercredi soir, la marine israélienne a commencé à intercepter les bateaux après avoir averti les équipages qu’ils entraient dans des eaux dont Israël revendique le contrôle.
«Je félicite les soldats et les commandants de la marine qui ont accompli leur mission pendant Yom Kippour de la manière la plus professionnelle et efficace», a déclaré le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou dans un communiqué.
Global Sumud («résilience», en arabe) a dénoncé «une attaque illégale» survenue dans les eaux internationales, l’organisation des droits fondamentaux Amnesty International déplorant un «acte d’intimidation» d’Israël.
Onze participants grecs ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur «détention illégale», selon des organisateurs de la flottille.
L’événement a suscité de nombreuses manifestations, notamment en Suisse, et des réactions cinglantes de certains pays comme la Turquie, qui a accusé Israël de commettre «un acte de terrorisme». Le président colombien Gustavo Petro a annoncé l’expulsion de la délégation diplomatique israélienne dans son pays.