Gaza: un hôpital annonce une reprise fragile de ses activités
Un hôpital du centre de la bande de Gaza a annoncé vendredi une reprise encore fragile de ses activités, après une brève suspension due à une pénurie de carburant. Le territoire palestinien fait face à une grave crise humanitaire.
(Keystone-ATS) L’hôpital al-Awda, situé à Nousseirat, héberge nuit et jour une soixantaine de malades et accueille au quotidien près d’un millier de patients.
Vendredi soir, l’établissement a reçu 2500 litres de carburant fournis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour alimenter ses générateurs, lui permettant «de reprendre immédiatement le travail», a indiqué à l’AFP Ahmed Mehanna, de l’association de santé al-Awda, qui administre l’hôpital.
Mais ces quantités ne permettront à l’établissement de fonctionner que «deux jours et demi», a-t-il averti. Un complément de carburant lui a été «promis» à partir de dimanche.
Tôt vendredi matin, M. Mehanna avait fait état d’un arrêt temporaire des services, les générateurs électriques ayant cessé de fonctionner. Seuls les «services vitaux» – urgences, maternité et pédiatrie – étaient restés opérationnels.
Accord pas respecté
En temps normal, l’hôpital consomme quotidiennement «entre 1000 et 1200 litres de diesel», a-t-il précisé.
Malgré la trêve en vigueur depuis le 10 octobre entre Israël et le Hamas palestinien, une crise humanitaire majeure persiste dans le territoire ravagé par deux ans de guerre.
Si l’accord de cessez-le-feu prévoyait l’entrée quotidienne de 600 camions d’aide, seuls 100 à 300 y parviennent dans les faits, selon les ONG et l’ONU.
Le système hospitalier a été durement affecté par le conflit. Pendant la guerre, l’armée a à plusieurs reprises bombardé des hôpitaux, accusant le Hamas d’y abriter des centres de commandement, ce que le mouvement islamiste dément.