 
Grève des notes: retenue salariale «disproportionnée»
 
L'Union du corps enseignant secondaire genevois dénonce la disproportion de la retenue salariale suite à la grève des notes intermédiaires provisoires. Selon le syndicat, le Département de l'instruction publique (DIP) veut casser le mouvement.
(Keystone-ATS) Annoncée à la rentrée scolaire, cette grève a été suivie par 50 à 60% des enseignants, a indiqué mardi devant les médias Waël Almoman, du bureau de l’Union. Concrètement, les notes ont été transmises aux élèves et à leurs parents, mais elles n’ont pas été saisies dans le système informatique, empêchant le département de faire des prévisions sur le taux de réussite des élèves.
Cette grève s’inscrit dans le mouvement de contestation de la nouvelle directive du DIP sur le temps de travail. Le 17 octobre, alors que les effets de la grève se déployaient, le DIP a informé «qu’une retenue sur salaire équivalente à une heure par cours sera appliquée à chaque enseignante ou enseignant dont les notes intermédiaires provisoires n’auront pas été saisies dans les délais impartis».
Cette ponction salariale est exagérée, estime le syndicat, selon lequel le DIP calcule qu’il faut deux minutes et demie par élève pour entrer les notes dans le système. Un temps disproportionné par rapport aux vingt minutes allouées pour corriger un examen de maturité par élève. «La priorité du DIP est le geste administratif, pas le travail pédagogique», a dénoncé Emilie Wieland, également membre du bureau.
Pour le syndicat, il s’agit d’une preuve supplémentaire que le DIP n’a aucune idée des réalités du terrain, mais aussi d’une attaque contre le droit de grève. Le département avait d’ailleurs interdit à l’Union de diffuser l’information sur le mouvement à tous les enseignants, puis il a prolongé de délai de reddition des notes intermédiaires pour ceux qui voulaient arrêter la grève.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
