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Hong Kong: les médias chinois appellent à une “ligne plus dure”

Hong Kong est secoué depuis cinq mois par des manifestations de militants dénonçant l'ingérence supposée de Pékin. Ils étaient à nouveau dans les rues ce week-end. KEYSTONE/EPA/MIGUEL CANDELA sda-ats

(Keystone-ATS) Les médias d’Etat chinois ont appelé lundi à l’adoption d’une “ligne plus dure” à l’encontre des manifestants pro-démocratie à Hong Kong. Le weekend a été émaillé de violences à la suite d’un nouvel avertissement de Pékin.

Dimanche, une attaque au couteau a fait cinq blessés, dont un responsable politique local militant en faveur de la démocratie. La veille, des radicaux s’en sont pris au bureau hongkongais de l’agence de presse officielle Chine nouvelle, dont ils ont cassé les vitres. Dans la soirée, des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et des manifestants.

“L’intensification de la violence à Hong Kong appelle à une ligne plus dure afin de rétablir l’ordre”, a affirmé dans un éditorial le quotidien officiel China Daily.

Les manifestants “cherchent l’indulgence que leur offrent les médias locaux et occidentaux, tout en cherchant à faire taire ceux qui tentent de faire apparaître les manifestations sous le feu des projecteurs de la vérité”, a déclaré le quotidien.

C’est “voué à l’échec simplement parce que leur violence va se retrouver confrontée au poids de la loi”, avertit-il.

Attaque pas mentionnée

Dimanche, dans son éditorial, le tabloïd nationaliste Global Times a appelé “les forces de l’ordre hongkongaises à traduire en justice le plus tôt possible” les auteurs du saccage de l’agence de presse Chine nouvelle.

Aucun éditorial de la presse chinoise n’a cependant fait état de la sanglante attaque au couteau dimanche à Tai Koo Shing, un quartier de la classe moyenne, qui a fait au moins cinq blessés.

Selon des témoins cités par la presse locale, son auteur parlait mandarin (la principale langue de la Chine continentale, ndlr) et criait des slogans en faveur du régime chinois.

Des images télévisées ont montré Andrew Chiu, un porte-drapeau du mouvement de contestation, une oreille presqu’entièrement sectionnée. Un deuxième homme gisait inconscient dans une mare de sang.

Hong Kong, un territoire autonome, est secoué depuis cinq mois par des manifestations de militants dénonçant l’ingérence supposée de Pékin.

Vendredi, la Chine avait lancé un nouvel avertissement, prévenant qu’elle ne tolérerait “aucune activité” de nature à diviser le pays ou menacer la sécurité nationale et appelé à “renforcer la conscience nationale et le patriotisme”.

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