
Inauguration officielle du Tribunal cantonal rénové et agrandi

Les autorités vaudoises ont officiellement inauguré vendredi matin le Tribunal cantonal rénové et agrandi sur les hauts de Lausanne, après plus de trois ans de travaux. Quelque 450 invités ont participé à la cérémonie. Une journée portes ouvertes invite samedi le public à se plonger dans l'univers judiciaire de manière conviviale et ludique.
(Keystone-ATS) Flambant neuf, le Palais de justice de l’Hermitage rassemble désormais toutes les cours du Tribunal cantonal (TC) et le secrétariat général, siège du troisième pouvoir du canton de Vaud. La Cour de droit administratif et public ainsi que la Cour des assurances sociales avaient quitté en juillet dernier leurs locaux pour rejoindre le site de la route du Signal 8.
Le TC accueille désormais environ 240 magistrats et collaborateurs. L’ensemble des travaux a été devisé à quelque 36 millions de francs, dont 6,7 millions liés au Plan climat cantonal.
La cérémonie d’inauguration s’est tenue sous une vaste tente érigée en contrebas du tribunal avec environ 450 invités, dont des membres du gouvernement vaudois, des députés du Grand Conseil, des conseillers nationaux et de très nombreux magistrats.
«Subtilité et durabilité»
«C’est bien plus que l’inauguration d’un tribunal cantonal, c’est une célébration de nos institutions démocratiques», a déclaré la présidente du TC Marie-Pierre Bernel. Elle a salué la «subtilité architecturale, la durabilité et l’intégration dans un site remarquable» de l’établissement rénové et agrandi.
«C’est un honneur et un très grand plaisir d’inaugurer un symbole de l’Etat de droit, de la démocratie et de la confiance que les citoyens placent dans nos institutions», a pour sa part affirmé Christelle Luisier, présidente du Conseil d’Etat vaudois. «Sur les hauts de Lausanne, loin du tumulte, tranquillement, la justice domine et fait son travail. C’est un symbole fort», a dit Isabelle Moret, conseillère d’Etat en charge du patrimoine.
«Une ammonite dans la prairie»
Tout à droite du bâtiment historique existant, c’est le nouvel édifice cylindrique qui devient désormais la partie emblématique des lieux. Sur les 26 propositions reçues à l’époque, c’est le projet «Une ammonite dans la prairie» du bureau d’architectes Blättler Dafflon qui avait remporté le concours.
L’idée des architectes lauréats: une ammonite donc, «mollusque du Mésozoïque fossilisé à l’élégante coquille en spirale, s’accrochant, comme un coquillage à son rocher, aux surfaces géologiques environnantes», selon leurs mots. A l’intérieur de cette extension se déployant sur huit niveaux, comme une couronne circulaire, un atrium central de six étages et son escalier hélicoïdal. Sa structure radiale allie bois vaudois et béton recyclé.
«Clarté, équilibre et ouverture pour une architecture qui respire et inspire», a résumé l’architecte Gilles Dafflon.
Les festivités inaugurales se poursuivent samedi. Le public est invité à découvrir le domaine judiciaire, ses actrices et acteurs dans le cadre d’une journée portes ouvertes (sur inscription). Au programme: audiences fictives, conférences, visites, expositions (notamment sur les métiers de la justice) et rencontres avec des magistrats.