L’adhésion à l’UE n’est plus un objectif prioritaire pour le PS

(Keystone-ATS) Les délégués du PS ont approuvé le dernier chapitre de la « feuille de route » en matière de politique européenne. L’adhésion de la Suisse à l’Union européenne (UE) n’est plus un objectif prioritaire pour le parti à la rose.
Le président du parti Christian Levrat a justifié cette retenue à l’égard de l’UE aussi par le peu de sympathie que rencontre le projet d’adhésion auprès de la population. Seuls quelques pourcentages des citoyens y sont favorables, a-t-il dit.
Plusieurs sections voulaient qu’il soit explicitement écrit dans la feuille de route que l’adhésion « est et reste » un objectif du PS. Le compromis réside donc dans une formulation qui préconise une adhésion, mais à plus long terme.
En avril dernier, les délégués avaient adopté à une très large majorité cette feuille de route des relations de la Suisse avec l’UE. Mais la thèse sur un accord multilatéral avec un « EEE 2.0 », point central du document, avait été retirée pour être soumise au congrès du parti ce week-end.
Etape intermédiaire
Dans son document, la direction du PS expliquait qu’un « EEE 2.0 » était une étape intermédiaire visant à développer et à approfondir les relations avec l’UE. Cet accord multilatéral devait permettre à la Suisse de faire davantage entendre sa voix, selon les réflexions du comité directeur.
Pour le PS, les accords bilatéraux ne constituent plus une solution satisfaisante à moyen terme. Quant à l’adhésion, elle reste un objectif à long terme de son programme, mais est jugée irréaliste compte tenu des difficultés actuelles de l’UE et du scepticisme de la population suisse à l’égard de Bruxelles.