L’armée se déploie dans le nord du Bangladesh après des violences

(Keystone-ATS) Le Bangladesh a déployé son armée dans la ville de Shahjahanpur, dans le nord du pays. Cette mesure intervient après la mort de dix nouvelles personnes dans les heurts consécutifs à la condamnation à mort d’un leader islamiste convaincu de crimes lors de la guerre d’indépendance en 1971.

L’armée a été déployée à Shahjahanpur après l’assaut de quelque 5000 manifestants contre deux postes de police, a indiqué la police, qui a répliqué par des tirs. « Au moins quatre personnes ont été tuées dans des heurts, après que des sympathisants du Jamaat-e-Islami nous ont attaqués », a déclaré le vice-chef de la police. « Le bilan pourrait grimper », a-t-il ajouté.

Quatre autres personnes ont été tuées par balle à Godagari (nord-ouest) après que la police et des gardes-frontières ont ouvert le feu sur des milliers de manifestants sympathisants du Jamaat-e-Islami qui s’en prenaient à la police, a indiqué Alamgir Kabir, le chef des forces de l’ordre de cette zone.

Trains incendiés

Deux personnes supplémentaires ont trouvé la mort samedi soir, dont un étudiant membre du parti au pouvoir, qui aurait été tué par des partisans de Jamaat-e-Islami, selon la police. Des trains ont été incendiés dans le nord-ouest du pays mais il n’y a pas eu de victimes.

Depuis l’annonce de la condamnation de Delwar Hossain Sayedee, vice-président du Jamaat, le plus grand parti islamiste du Bangladesh, par le controversé « Tribunal international des crimes » (ICT), les violences ont causé la mort de 50 personnes, selon un bilan de la police.

L’accusé septuagénaire a été reconnu coupable de huit chefs d’accusation, dont le meurtre, le viol et la conversion forcée d’hindous à l’islam au cours de la guerre sanglante de 1971 entre le Bangladesh et le Pakistan dont il n’était alors qu’une province connue sous le nom de Pakistan oriental.