La gauche reste majoritaire dans le gouvernement de Bâle-Ville
(Keystone-ATS) Le gouvernement de Bâle-Ville reste dominé par la gauche. Au 2e tour de l’élection au Conseil d’Etat, les citoyens du canton ont réélu dimanche les sortants Hans-Peter Wessels (PS) et Baschi Dürr (PLR). L’exécutif sera présidé par la Verte Elisabeth Ackermann.
Deux des sept sièges du gouvernement ainsi que sa présidence restaient à repourvoir lors de ce second tour. Dans l’élection à l’exécutif, le socialiste Hans-Peter Wessels a obtenu 26’155 voix. Il a devancé le ministre libéral-radical Baschi Dürr qui a reçu 22’906 suffrages.
La représentante de BastA! (gauche alternative) Heidi Mück, soutenue par le PS et les Verts, a manqué de réaliser la sensation pour 1834 voix. Troisième, elle a obtenu 21’072 suffrages, devançant le candidat de l’UDC Lorenz Nägelin (19’084 voix). Le candidat “exotique” d’extrême droite Eric Weber a obtenu 2716 voix. Le taux de participation a atteint 48,2%.
Echec de la droite
La droite a donc échoué dans sa tentative de renverser la majorité de gauche, perdue il y a 12 ans, en présentant ses quatre candidats sur un ticket commun. L’UDC y figurait pour la première fois.
Il y a un mois, les socialistes Eva Herzog et Christoph Brutschin, ainsi que le démocrate-chrétien Lukas Engelberger avaient été réélus dès le premier tour. Elisabeth Ackermann (Verts) et Conradin Cramer (Libéraux) avaient accédé au gouvernement dès le premier scrutin, succédant à leurs collègues de partis respectifs Guy Morin et Christoph Eymann qui ne se représentaient pas.
Le Conseil d’Etat reste composé de la manière suivante: trois socialistes, une Verte, un libéral, un radical – libéraux et radicaux n’ont pas fusionné à Bâle-Ville – et un démocrate-chrétien.
En mains vertes
La présidence du gouvernement reste en outre en mains vertes. Les citoyens ont plébiscité dimanche Elisabeth Ackermann, fraîchement élue à l’exécutif en octobre. Avec 31’634 voix, elle a largement devancé Baschi Dürr (2434), qui s’était retiré de la course après le premier tour. Le candidat “exotique” d’extrême droite Eric Weber, qui avait maintenu sa candidature, obtient 2251 suffrages.
Après 12 ans au gouvernement, dont huit à la présidence, Guy Morin (Verts) ne se représentait pas. Première force électorale du canton, le PS n’avait pas présenté de candidat, la présidence du gouvernement étant purement représentative à Bâle-Ville.